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Petit pois

Le petit pois, c’est le régal printanier, le sourire des papilles pour l’alliance de la verdeur légumineuse au sucré subtil ! Le petit pois est sans conteste une des cultures les moins rentables de notre Biau Jardin de Grannod… mais les abonnés à nos paniers les trouvent tellement bons !

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À la cuisine

À la cuisine

photo d'une cagette bois de petit pois frais récolté à la main

Écosser les petits pois

Le début de la cuisine du petit pois, commence bien évidemment par l’écossage… mais vécu comme une cérémonie! Indispensable… Pour y prendre le plaisir que cela mérite (indispensable aussi), d’abord lire :

"écosser les petits pois"

Surcuisson  = danger !

Le petit pois demande expressément à ne surtout pas être trop cuit ! Lui laisser sa belle couleur vert bleu (et son magnifique goût) est in-dis-pen-sa-ble pour bénéficier de tout le plaisir gustatif.

Crus ou cuits, les petits pois

Plusieurs recettes excellents en cru.

Jardinière

Évidemment, l’incontournable jardinière ! Un printemps n’est pas un vrai printemps sans jardinière de printemps… petit pois, carotte botte, navet botte, oignon botte, pomme de terre primeur.

  • On cuit à la vapeur quelques pommes de terre nouvelles, des carottes simplement brossés.
  • On y ajoute ensuite les navets simplement brossés eux aussi.
  • Et seulement ensuite les petits pois écossés pour les 4 à 5 dernières minutes de la cuisson.

 

Quelques recettes du chef Alain Passard entendues sur France Musique, dans son émission «le palais musical».

Mélodie au chèvre

On écrase à la fourchette du fromage de chèvre mi sec (buchette ? les Biaux Jardiniers ont un faible pour les merveilleuses spécialités de leur ami Yves François) avec du lait pour obtenir une crème fraîche, texture veloutée. La verser dans le fond d’un plat de service et la couvrir de petits pois écossés crus. Colorer le plat avec de minuscules dés de carotte nouvelle, parfumer avec un peu d’ail frais, échalote nouvelle et oignon blanc nouveau finement ciselés. Ajouter quelques feuilles de menthe fraîche, un peu d’huile d’olive et de fleur de sel.

Parmentier

On fait une purée de petit pois et de pomme de terre nouvelle avec du beurre salé. On fait fondre plusieurs herbes fraîches hachées fin (persil, estragon, ciboulette, basilic, coriandre, oseille) 1 minute à feu doux à l’huile d’olive. On compose le parmentier en trois épaisseurs avec la farce au milieu. Recouvrir avec chapelure maison et copeaux de beurre salé. Gratiner rapidement. Servir avec salade de saison à l’huile d’olive.

Daurade

Réunir en saladier quelques petits dés de dorade crue avec des petits pois crus ; parsemer d’ail nouveau, oignon nouveau, citron vert et huile d’olive. Laisser mariner avec un peu de fleur de sel. Servir avec une salade de saison.

Tapas avec fève

Composer une fine purée à l’huile d’olive avec une tasse de pois, et une de fève. Mixer très fin, avec une touche de moutarde verte à l’estragon. Servir en tapas avec un pain toasté, des copeaux de jambon cru (serrano) et poivrer légèrement.

Mirliton de petits pois

Chemiser un moule à tarte avec une pâte feuilletée très fine. Dans une terrine, on mélange 1 œuf battu, 4 macarons nature écrasés, une c à s de sucre semoule, une de poudre d’amande, un demi verre de crème fraîche liquide, une tasse de petits pois et quelques feuilles de menthe ciselées. Mélanger jusqu’à structure homogène et garnir le fond. Cuisson 20 minutes dans un four préchauffé à 200° Servir tiède avec glace à la vanille.

* * * * *

Dans les livres

Dans les livres

Le petit pois potager est une Fabacée (ex légumineuse) comme fève, haricot, et aussi lentille, soja et des fourrages : luzerne, trèfle, etc…et aussi comme Cytise et Cercis siliquastrum, l’arbre de Judée.

photo des magnifiques fleurs roses de l'arbre de Judée

Les fabacées fixent l’azote atmosphérique dans les nodosités de leurs racines. Elles fertilisent ainsi naturellement les parcelles où elle sont cultivées.

Le pois serait originaire du Caucase, et sa culture remonterait à l’époque préhistorique : on en a retrouvé des traces remontant à l’âge de bronze en Savoie. Le pois a longtemps été consommé en grains secs, et c’est sous Louis XIV qu’a été à la mode le petit pois primeur : sa majesté en était fanatique.

Illustration "pois" de l'édition 1925 de "Plantes potagères" de Vilmorin - Andrieux 
Illustration « pois » de « Plantes potagères » Vilmorin – Andrieux édition 1925 

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Au jardin

Au jardin

Le petit pois est sans conteste une des cultures les moins rentables de notre Biau Jardin de Grannod. Mais les abonnés à nos paniers les trouvent tellement bons… et les Biaux Jardiniers n’imaginent pas se passer d’en manger !!! Alors…

Semis

Les petits pois sont une de ces cultures de plein champ que nous semons manuellement en plaques de mottes.

Photo de quatre mains de Biaux Jardiniers semant le petit pois en plaque de mottes de terreau

Elles sont ensuite élevées en pépinière dans  notre serre solaire avant mise en place au jardin.

Photo des mottes de pois poussées en pépinière prêtes à être repiquées en place au jardin

Plantation

Avant de repiquer les pois en place, nous préparons les planches, que nous paillons avec du film biodégradable. Pourquoi ce film de paillage, autorisé en culture biologique, mais d’origine industrielle ? Parce que les pois sont une culture très «salissante» : en effet, comme les semis ont lieu tôt en saison, les conditions météo ne sont pas propices du tout pour faire un faux semis efficace avant repiquage de la culture. Le risque est donc très grand de se retrouver envahis d’herbe quelques semaines après la plantation.

De plus, le pois est une des cultures les plus difficiles à biner mécaniquement en culture maraîchère à taille humaine. Pour plusieurs raisons :

  1. il se couche très vite au sol, ce qui rend le binage aléatoire
  2. nous le ramons donc précocement (ce qui apporte de l’aération prévenant les maladies, et aussi gain de rendement, gain de temps à la récolte et gain de qualité des cosses), donc ne pouvons plus passer au tracteur par dessus, le binage mécanisé devient impossible
  3. les bonnes conditions pour un binage sont rarement réunies tôt au printemps (excès d’eau, sol froid) dans notre région de Bresse.

Le risque est donc réel de perdre la culture… et de récolter au sol tout un stock de graines indésirables !

Sur les planches filmées, l’emplacement des mottes est marqué par un passage de rouleau marqueur «made in Biau Jardin de Grannod»

photo du Biau jardinier canal historique poussant le rouleau perceur sur les planches filmées

ce qui permet de planter facilement au bon espacement.

Photo du repiquage manuel des mottes de pois sur la planche permanente filmée

Les planches sont ensuite couvertes d’un voile thermique pour protéger les jeunes plants du froid.

Photo des plantations protégées par un voile thermique près d'un perchoir à buse

En début d’année, c’est la saison où, au jardin, il y a peu de cultures en place. Heureusement, les bandes fleuries, qui étaient déjà là l’année précédente, ont de l’avance sur les légumes. Elles permettent d’offrir un «lieu tranquille» aux auxiliaires, nous y installons aussi des perchoirs pour favoriser les oiseaux, rapaces notamment (voir photo au dessus).

photo du jardin divisé en carrés égaux par les bandes fleuries permanentes

Ce système « bandes fleuries » installées entre chaque carré de culture, est une technique que  nous avons mise en place, avec bien des tâtonnements, depuis le début de ce millénaire. À l’expérience, ce système agronomique nous donne satisfaction.

Culture ramée

Pour éviter l’envahissement des allées – que nous ne pouvons pas biner mécaniquement –  par les adventices, nous les paillons aussi, mais avec une toile noire tissée posée à la main, et réutilisable sans problème une bonne dizaine d’années.

photo proche des pois ramés

Pour ramer les pois, nous utilisons des piquets bois «home made», du grillage à mouton, des petits piquets galva. Il a donc fallu, lors d’un hiver, prendre le temps (et l’énergie) de faire de bons piquets «d’acacia» (qui, en fait, ne sont pas en acacia, mais en robinier faux acacia). On coupe donc ces arbres en laissant les futs d’avenir, on les débite à la longueur voulue. Pour voir comment nous entretenons nos haies il y a un article ici.

photo d'hiver de la récolte d'acacia pour piquets dans une de nos haies

Ensuite on les fend si besoin, on les épointe, et on les stocke à l’abri. Et ça leur permet de faire bon usage pendant de très nombreuses années. La quincaillerie d’origine industrielle a elle aussi passé l’hiver à l’abri dans le «tunnel blanc à quincaillerie». Grillage et piquets galvanisés ont maintenant plus de 30 ans de bons et loyaux services à leur actif, c’était donc un très (TRÈS) bon investissement, qui nous a apporté bien du confort de travail comme une belle qualité de récolte.

photo de grillages et piquets rangés sous abri en attente d’utilisation aux pois

On charge donc les grillages et les petits piquets en galva pour approvisionner le chantier.

Photo du mât lève palette pour que le tracteur transporte sans peine piquets et accessoires

Les piquets bois sont bien enfoncés en terre avec force coups de masse, dans un pré-trou creusé à la tarière manuelle. Ils éviteront au grillage qui supporte les pois de verser quand la culture sera bien développée. Et ça résistera bien aux vents. Pour s’économiser le dos, on monte sur la brouette-escabeau de façon à travailler à meilleure hauteur.

Photo de la biau retraitée installant les piquets à la masse dans le carré de petit pois

Entre les gros piquets bois, le grillage à moutons est maintenu vertical par les piquets galva enfoncés à la massette, un tous les 2 mètres environ.

Suivi de la quicaillerie

Il faut passer revisiter les piquets après les premiers arrosages ou les premières pluies pour éventuellement les retaper.

Photo du petit coup de massette qui confirme la stabilité des petits piquets du grillage

Et on attend que ça pousse !

– tout seul ?

– Presque !

🙂

  • On arrose autant que besoin, à la reprise des plants par aspersion,

 

Photo de petit pois arrosé en début de culture

  • puis en cours de culture par le goutte à goutte qui avait été installé avant repiquage

panneau de chantier

Suivi de la culture

  • on installe des pièges dès la première apparition de la première trace ou dégât de rongeur,
  • et alors on passe quotidiennement contrôler si «çà mord»
  • on surveille les éventuelles arrivées de maladies,
  • on aide les pois les moins débrouillards à se faufiler dans les grillages,
  • on coupe délicatement au couteau l’herbe qui pousse au pied des mottes,
  • on redresse si besoins les grillages après les épisodes de gros vent en retapant sur les petits piquets galva,
  • bien sûr on visite régulièrement pour repérer les maladies, les parasites et chercher, identifier les auxiliaires,estimer leur développement,etc… etc…
  • selon les besoins on peut aller cueillir des feuilles d’ortie, d’oseille, de chénopode sur lesquelles on aurait repéré des insectes auxiliaires friands de puceron et les répartir dans les pois si il y a un début d’attaque,
  • on contrôle l’arrosage avec la tarière
  • on le modifie selon ce que l’on observe,
  • etc…

 

Bref, on « suit » la culture.

Puis les fleurs arrivent enfin, régal pour les yeux, et les plantes s’en garnissent jusqu’en haut, promesse de récolte.

Photo de blanche fleur de pois sur fond de ciel bleu, par Philippe Beaugrand

Limiter l’herbe…

Et bien sûr, il y a beau y avoir du vilain paillage noir partout, il y a quand même des adventices qui arrivent à s’installer, et à échapper au couteau pourtant vigilant des Biaux Jardiniers… il faut donc à nouveau re-passer pour fignoler et couper ce qui a voulu pousser dans les trous.

Photo du désherbage manuel au couteau dans les trous de plantation du paillage

On travaille à genoux,  à la main, et au couteau.

Photo des petits pois au stade début remplissage des gousses

Et puis, enfin, les cosses commencent à se remplir.

Photo des rangs chargés de petit pois peu avant début de récolte

Récolte

Le petit pois est une plante très fragile, qui craint le chaud, le sec, le vent, les chocs, etc… Il faut donc être très attentionné quand on y travaille ou qu’on le cueille.

La récolte du petit pois, c’est long… très long… Toute l’équipe y est mobilisée,

photo de récolte de pois une personne de chaque côté de rang

et pour préserver les plantes, ça se fait «à la fraiche».

Photo de la récolte du petit pois « à la fraiche » pour protéger les plantes

Pour ne pas trop «fouanner» les rangs de pois, les Biaux Jardiniers se mettent donc à deux, un de chaque côté, pour la récolte de chaque rang.

photo de 4 mains récoltant les 2 cotés du rangs

On est accompagnés du doux bruit du pois frais qui crisse dans les mains.

Photo de blanches mains de Biau Jardinier-e-s récoltant le petit pois qui crisse de fraîcheur

À peine récoltés, les pois sont rangés au froid pour les préserver au mieux dans l’attente de la distribution des paniers

photo de la palette de caisses de pois sur le chemin de la ferme avec le tracteur

Pour garnir correctement les paniers de nos abonnés, il faut minimum une trentaine d’heures de cueillette chaque semaine… heures assumées, sans bénévoles de passage, uniquement par les travailleurs paysans du Biau Jardin de Grannod.

photo d'une belle palette de 20 caisses de pois avant mise au froid

Chaque année, nous comprenons mieux pourquoi de nombreux collègues ne font pas de petits pois pour leurs paniers !!! Chaque année nous récoltons les sourire, reconnaissance et remerciement de nos abonnés.

La récolte de chaque variété peut se prolonger sur 2 ou 3 semaines, selon le temps qui, si il est assez frais, convient bien au petit pois

Photo du carré de pois une année qu’il était à côté du bassin de rétention des eaux du quadritunnel

et au cueilleur. Et si le temps, est au delà de frais et humide, le cueilleur… et bien ma foi, le cueilleur… il s’adapte ! 🙂 L’entreprise veille à renouveler dès que besoin la collection de tenues de marin pêcheur breton de haute mer… pour le confort du Biau Jardinier bressan de pleine terre… Mais des fois, c’est quand même un peu dur !

photo de récolte sous la pluie on aperçoit les cirés et chapeaux jaunes

Si le cueilleur craint la pluie, le petit pois au stade récolte, lui, craint énormément les «coups de chaud» qui le font jaunir aussitôt, ce qui n’est pas très bon pour le moral des Biaux Jardiniers qui voient alors tous les efforts de culture apporter peu de récolte…

Fin de culture

Puis vient le temps de débarrasser toute cette quincaillerie : on enlève tout ce qu’on avait installé ! on s’échine à secouer les piquets bois qu’on avait si consciencieusement enfoncés à la masse… pour arriver à les sortir de leur trou… on détricote les piquets galva… on roule le grillage après avoir bien pris soin d’enlever les plantes encore accrochées dessus. On emmène tout ça au bout des rangs.

Photo du carré de pois jaunes et secs, quincaillerie enlevée

On charge sur palettes et / ou remorque, et on range toute cette quincaillerie à l’abri, jusqu’à ce qu’elle serve à nouveau l’année suivante…

Selon le nombre de planches cultivées, il faut donc encore une petite ou une grosse demi-journée à une ou deux personnes pour faire ce travail. Et pendant qu’ils arpentent les rangs de pois avec des piquets sur l’épaule ou le panier à la main, les Biaux Jardiniers ont parfaitement conscience de faire partie d’une espèce en voie de disparition : celle des maraîchers qui continuent de produire pour leurs paniers du petit pois jardinier, dont un kilo se vend… moins cher qu’un paquet de cigarette ! (ce qui fait que bien des gens trouvent ça luxueux…).

Mais quand même, quand on y repense… quel régal !

Photo de la récompense : l’assiette de jardinière de légume de printemps

Et après ???

Et bien après la culture de pois, et concernant le carré de culture, il faut d’abord passer le broyeur ce qui facilitera l’incorporation au sol de tous ces résidus de la culture. Ensuite, un ou deux passages d’outil prépareront les planches permanentes qui pourront être semées. Chez nous, le petit pois vient en fin de rotation parce que c’est une culture qui a peu de besoins en fumure.

Et comme la culture «dégage» assez tôt en saison, cela permet de cultiver ensuite facilement

  • un rapide engrais vert de diversification
  • ou un légume peu exigeant et à pousse assez rapide,

l’un comme l’autre bénéficiant de l’activité microbienne provoquée par l’incorporation des restes de pois ainsi que de l’azote atmosphérique que cette culture de fabacée a fixé dans les nodosités de ses racines…

Le tout avant l’installation d’un engrais vert pluriannuel pluriannuel qui restera en place 3 ou 4 années.

Le petit pois, c’est donc un article «à suivre »…!

Suivre l’œil de Philippe : expo

annonce sur fond de rangs de pois de balade en photo de Philippe Beaugrand

Photo de blanche fleur de pois sur fond de ciel bleu, par Philippe Beaugrand

Photo de cohabitation de fleurs et jeunes gousses sous l’œil de Philippe Beaugrand, photographe

Photo Philippe Beaugrand cosse en cours de formation avec encore la fleur au bout

Photo Philippe Beaugrand de jeune cosse illuminée par le contre-jour

Photo de cosse de petit pois dont les grains se forment

Photo de cosse de pois que la pousse du grain arrondit peu à peu lentement

 

Photo de cosse de pois arrivant au stade récolte en grain fin

Photo des rangs de petit pois bientôt au stade récolte

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