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6 Faucheurs Volontaires en procès Dijon 14 décembre 8 h 30

affiche inspirée de peintre Delacroix. La :liberté tenant une faux et accompagnée de Gavroche

L’action

Le 15 avril 2017, plus de 100 faucheuses et faucheurs volontaires d’OGM venus de la France entière détruisent une bonne partie de la plate-forme d’essais de colza mise en place par la firme semencière KWS à Villy-le-Moutier.

Pourquoi cette action ?

Afin d’obtenir de nouvelles variétés cultivées, KWS, comme la plupart des firmes semencières, utilisent entre autres, diverses technologies OGM :

  • transgénique, pour des semences commercialisées en dehors de l’Union Européenne (exemple betterave transgénique tolérante au glyphosate)
  • mutagénèse sur culture de cellules in vitro, notamment pour obtenir des variétés rendues tolérantes à herbicide (VrTH), par exemple variétés KWS ou Momont de colza sous licence « Clearfield »,
  • nouvelles techniques OGM (exemple Crisper cas9 ou autres)

 

KWS comme les autres semenciers refusent de déclarer par quelles techniques précises ils ont obtenu telle ou telle variété, et donc cachent aux paysans la vraie nature des semences mises sur le marché
Les Faucheuses et Faucheurs agissent par leurs actions de terrain comme par des démarches juridiques collectives pour lutter contre cette opacité, et demandent une vraie transparence sur les techniques d’obtention et le respect des règles s’appliquant aux OGM : évaluation, demande d’autorisation, traçabilité, étiquetage…

Chacun a le droit de savoir :

  • les paysans ce qu’ils sèment dans leurs champs,
  • les consommateurs ce qu’ils ont dans leur assiette.

 

Autre problème majeur : les brevets et la privatisation du bien commun.

Les variétés OGM sont soumises à des brevets sur des caractéristiques ou des techniques. En cas de contamination des parcelles voisines, le propriétaire du brevet devient titulaire d’un droit à perception de royalties sur les cultures ainsi polluées !

Quid des VrTH ?

La plupart des OGM, quelle que soit la technologie d’obtention utilisée, sont des Variétés rendues Tolérantes aux Herbicides (VrTH). Elles sont faites pour être exposées en végétation, à des herbicides.
C’est le cas du colza Clearfield qui a été rendu tolérant à l’imazamox.

Outre leur caractère OGM, ces variétés conduisent à une impasse agronomique, et les herbicides qui vont avec polluent les eaux, l’air et les sols. Comme tous les pesticides, ils altèrent notre santé.
Impasse agronomique, car en effet, l’imazamox fait partie d’une famille d’herbicides reconnue pour développer des phénomènes de résistance chez les plantes adventices. A moyen terme, l’efficacité diminue, et il faut recourir à des produits encore plus polluants et toxiques.
L’imazamox est classé comme très polluant pour la faune aquatique, et des analyses montrent qu’on peut le retrouver dans l’eau du robinet. Contrairement à ce que prétendent ses promoteurs, l’imazamox ne permet pas de diminuer la fréquence des traitements. Un rapport de l’ANSES montre même qu’elle augmente.

Résistance citoyenne et contexte réglementaire

Suite à de nombreuses actions et mobilisations de la société civile, un collectif d’associations syndicales, paysannes et environnementales ont porté un recours devant le Conseil d’État pour demander un moratoire sur les VrTH et l’application de la réglementation européenne.

Consultée, la Cour de Justice de l’Union Européenne confirme par son arrêt du 25 juillet 2018 que les variétés issues de mutagénèse – sauf si elles ont été obtenues avec des techniques anciennes et que leur sécurité est avérée depuis longtemps – sont bien des OGM qui doivent être réglementées comme tels.

Le Conseil d’État, la plus haute juridiction nationale, par l’arrêt du 7 février 2020 enjoint le gouvernement à la mise en application des règles s’imposant aux OGM.

Aujourd’hui, rien n’est encore fait. Le gouvernement reste hors-la-loi !

Sous la pression des firmes et des lobbies de la filière, le gouvernement tergiverse, recule, demande des études… Il poursuit un seul objectif : pousser à la modification de la loi sur les OGM qu’il refuse d’appliquer, la directive européenne 2001-18.

Firmes agrochimiques et lobbies veulent faire déréglementer les VrTH issues de mutagenèse appliquées in vitro sur cellules isolées (colza Clearfield par ex) et dans la foulée une grande partie des plantes obtenues par des nouvelles technologies OGM.

Multinationales et laboratoires manipulateurs de la semence, dont KWS, sont prêts ! Arguant protéger l’innovation, ils n’ont pas attendu pour asséner leurs nouvelles fausses promesses à la planète entière : l’éradication de la faim et la lutte contre le réchauffement climatique grâce à des variétés tolérantes à la sécheresse.

L’État est hors-la-loi. Il protège les intérêts privés des actionnaires des multinationales au détriment de l’intérêt public et du bien commun.

Pour faire valoir ses droits, que reste t-il au peuple à part la désobéissance civile ?

Lanceurs d’alerte, les Faucheuses et Faucheurs Volontaires sont toujours là et restent déterminés.

Les Faucheuses et Faucheurs Volontaires d’OGM

photo d'une parcelle de colza dont dépasse le fanion des Faucheur-e-s Volontaires d'OGM

affiche de la soirée festive de soutien aux Faucheurs Volontaires

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Pour aller plus loin

Articles « de terrain » très illustrés détaillant nos pratiques agricoles généralisables... Infos précises sur l’agriculture et son histoire, l’agronomie et les techniques, l’écologie, les énergies renouvelables, actus de la bio, ressources et références... Ainsi que fictions ou chansons autour de l’agriculture... C’est tout cela que nous partageons dans notre Base de Connaissances régulièrement complétée.

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