C’est pourtant plutôt le genre de propos qui se tient au zinc après quelques tournées à base de spécialités nationales dites « anisées », le plus souvent en groupe non-mixte. Mais bon. Preuve ces derniers jours encore qu’il suffit d’être une « personnalité politique », y compris battue à toutes les élections où elle se présente depuis plus de 10 années, pour que ce genre de propos soit largement répercuté par « les media » (sans « accent » ni « s » s’il s’agit bien d’un mot latin, avec l’un ? ou les deux ?? en 2021 ??? le chargé de comm’ du Biau Jardin de Grannod donne sa langue au chat).
Ségolène Royal aura donc causé agriculture : dans l’poste, de Bio, de tomates, en janvier.
Après une vingtaine de secondes de contre-vérités dont on ne sait si c’est veulerie électoraliste, nationalisme primaire ou léchage de botte agricole et conventionnelle qui retourne les panneaux d’entrée des villes et villages, la harangue mensongère s’est emballée. S.Royal a enfilé une magnifique série de perles diffamantes devant les micros complaisants :
- accusations sans preuve,
- méconnaissance des règles européennes
- et autres erreurs factuelles gigantesques,
toutes affirmations mensongères largement diffusées qui sont donc « en même temps » – comme le disait son dernier employeur qui l’a démis de son poste d’ambassadrice des Pôles – objectivement des tromp….s et des …ries, qui, à force de répétition par les auto-proclamés « légitimes », deviennent des vérités dans l’air du temps des media-médias des milliardaires et du « bon sens » de l’agrochimie.
Extrait 2 min 50 : Ségolène Royal puis Dacian Ciolos (agro-économiste, ancien commissaire européen à l’agriculture et au développement rural, ancien premier ministre de Pologne) et en fin Hervé Guyomard, ancien directeur de recherche à l’INRAE.
Les mis en cause,
- magasins bio accusés de ne pas vendre les légumes et fruits français,
- organismes certificateurs accusés de non contrôle,
- paysans bio accusés de chimie,
paysans Bio qui contrairement à leurs collègues conventionnels donc ne gaspillant pas leur précieux fumier et ne commettent pas ces exactions violentes jamais poursuivies et récemment par avance ministérielement autorisées publiquement quand un jeune premier dans un fier geste du menton assène « tu casses, tu répares » etc…
sur le domicile d’élus socialistes comme à nouveau ici il y a peu,
sur la mairie de maire refusant de signer une pétition de soutien aux « agriculteurs en colère » comme ici,
sont effectivement insultés par les mensonges de l’énarque-e.
Les diffamés, eux, quel accès à l’information des citoyens ont-ils ? Que pèsent-ils face à la vilenie répugnante ou à l’incompétence crasse de ces « personnalités » bavardes monopolisant les micros qui, même si leurs collègues à costard bleu actuellement aux palais l’ont repoussée à 64 ans pour tous les travailleurs, ont très largement dépassé l’âge de ne pas en sortir, de leur retraite, et trop dépendants de l’image de leur nombril trouvent « journalistes » serviles et « chaînes » d’info pour diffuser sans analyse ces nuisances. Répugnant.
Emmanuel Laurentin, sur France Culture lundi dernier a soumis les royales élucubrations à plusieurs compétences reconnues en agriculture qui ont évidemment remis les choses, et la dame, fermement en place. Mais…
- il s’agissait d’un émission trèèèèès longue (pensez, 35 minutes d’échanges courtois d’argument étayés) évidemment moins largement diffusée que les buzz de royaux ragots
- c’était le travail d’un journaliste compétent qui prend même le temps de faire corriger la phrase ambigüe d’un agriculteur belge conventionnel sur la règlementation Bio.
Ainsi est la liberté d’expression dans la patrie de la déclaration des droites de l’homme-e.
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Écouter « le temps du débat » Emmanuel Laurentin, France Culture 5 février 2024
Participants.
- Olivier Cathy, agriculteur belge conventionnel sur 90 hectares,
- Dacian Ciolos : agro-économiste, ancien commissaire européen à l’agriculture et au développement rural, ancien premier ministre de Pologne,
- Hervé Guyomard, ancien directeur de recherche à l’INRAE, président d’une structure professionnelle bretonne travaillant à l’amélioration de l’élevage, principalement des bâtiments pour porcins,
- Aurélie Trouvé, ingénieure agronome et députée.
Présentation France Culture
« Dans son discours de politique générale, et dans le contexte de la crise des agriculteurs, Gabriel Attal a appelé à une « exception agricole française ». Comment comprendre cette singularité française au regard de la PAC ? Quel avenir pour l’agriculture à l’échelle européenne ? »
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