Mercredi dernier 22 novembre, l’association générale des producteurs de maïs (AGPM), branche spécialiée de la FNSEA, tenait congrès, dans le Sud Ouest de la France, région bien connue pour sa pratique des cultures OGM avant leur interdiction (et même après puisque c’est l’état qui avait dû détruire des culture OGM semées lors du dernier moratoire par quelque acharné).
Région bien connue aussi pour sa pratique du gavage de volatiles, jusqu’à la cirrhose, sans compter ses diverses sources d’épidémies.
Pendant le discours d’un transhumaniste ex sinistre des gouvernements Raffarin, 6 courageux faucheuses et faucheurs volontaires ont brandi quelques banderoles dénonçant le Roundup, lancé des tracts, pour tenter d’apporter aux oreilles (puis peut-être aux neurones) des agrochimistes, politiques, et administratifs présents, le point de vue de ce qu’il est convenu d’appeler la société civile, c’est à dire, la population qui « en même temps » subit la pollution et finance l’agriculture par ses impôts.
Voici une pĥoto de la salle au début de l’action.
Voici une photo des attitudes des participants de la salle peu après : violences, sourires des observateurs/trices, etc : édifiant…
Voici un extrait du communiqué de presse sorti ensuite par l’AGPMaïs :
«… il faudra dialoguer pour construire l’avenir du maïs citoyen. Les congressistes n’ont pu d’ailleurs que déplorer l’attitude d’un groupuscule de faucheurs venus saccager et perturber leurs travaux.»
Voilà bien l’agrochimie productiviste : mensonge et déni, dépendance au Roundup et à la chimie, dissémination d’OGM, violences faites aux femmes, le tout sans risque, grassement gavée de subventions publiques.
Bref, UNE AGRICULTURE TOTALITAIRE.
Communiqué de presse des faucheuses et faucheurs volontaires (cliquer pour agrandir).
Bien évidemment, les identités des violents faucheurs anti Roundup ont été controlées…
Rappel aux contribuables:
les aides publiques annuelles, (qui fournissent la quasi totalité du revenu d’une très forte proportion des agriculteurs français) sont en moyenne et à l’hectare, plus de 3 fois plus grosses sur les exploitations de grande culture (que certains appellent les bouffeurs d’hectares) que sur les fermes pratiquant un élevage basé sur la prairie permanente (que certains appellent les ploucs).
Pas besoin de sortir de l’ENA pour comprendre que beaucoup d’euros à l’hectare multiplié par beaucoup d’hectares, çà fait beaucoup énormément plus de beaucoup de rente publique annuelle que pas beaucoup d’euros à l’hectare multiplié par pas beaucoup d’hectares.
Faits à rapprocher de la récente suppression des aides au maintien de l’agriculture biologique écouter ci dessous le président du Groupement des Agriculteurs Biologiques de Saône Et Loire 3 minutes sur Radio Bresse suite aux manifestations Bio de ce même mercredi 22 novembre
Pour écouter / voir un peu plus loin :
=> 30 minutes de radio sur France Culture avec Barbara Demeneix qui présente son étude sur l’attaque des cerveaux par les perturbateurs endocriniens. (B Demeneix est spécialiste de le thyroïde travaillant le sujet depuis seulement 40 années, est ce aussi fiable qu’un étude de Monsato ou Basf sur la toxicité de ses produits ? doute…).
=> Suppression des aides à la Bio : la bio vue de Travert (décembre 2017)
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Pour le cas individuel du Biau Jardinier de Grannod, futur privé d’aide au maintien en Agriculture Biologique par l’état Macron, il sera donc, en tant que paysan maraîcher bio, privé d’une aide de …quelques centaines d’euros par an (ce qui devrait contribuer à éviter de baisser les aides aux monoculteurs de maïs dans le contexte de restrictions budgétaires…qui s’appliquent partout ! plus ou moins).