À nouveau disponible sur Arte jusqu’au 29 mai : MJOLK de l’islandais Grimur Hakonarson ; dans des paysages magnifiques et pesants, un film (2019) dur et garni d’optimisme.
«En Islande, la patronne d’une exploitation laitière entre en lutte contre la coopérative toute-puissante qui lui achète sa production. Par le réalisateur de «Béliers», un drame social à la fois glaçant et porteur d’espoir :
Dans un petit village islandais,
Inga et Reynir exploitent une ferme laitière lourdement endettée. Mais, après le suicide présumé de son mari, Inga reprend seule l’entreprise et découvre que leur coopérative locale use de méthodes mafieuses dont a été victime Reynir. Grâce aux réseaux sociaux et à de courageux compagnons de lutte, la fermière entre en guerre contre ce système abusif et nocif dont elle propose une alternative vertueuse.
Poids du système
Réalisateur de «Béliers», drame récompensé du prix «Un certain regard» à Cannes en 2015, et mettant en scène deux frères distants se retrouvant autour d’un troupeau d’ovins, Grimur Hakonarson fait une nouvelle fois la part belle à la ruralité dans «Mjólk : la guerre du lait», et place au cœur de son intrigue un personnage féminin fort, évoluant dans un milieu majoritairement masculin. En peu de mots, grâce à l’épure des paysages islandais, aux jeux d’ombres de l’image et au talent de son actrice principale, il parvient à faire ressentir le poids de ce monopole qui oppresse Inga et ses collègues éleveurs. Une dénonciation frontale, sertie d’un humour pince-sans-rire, de l’impact du néolibéralisme sur le monde paysan.»
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