Contre la sécheresse
Sitôt la plantation, des arrosages indispensables à la reprise des jeunes plants sont effectués de manière économique grâce à notre installation programmée d’arroseurs à bas débit.
Ils peuvent en cette saison être assurés pour partie par des orages… parfois… ce qui n’est d’ailleurs pas forcément le moins risqué car poireau comme Biau Jardinier craignent pas mal la grêle !
En cas d’orage, le binage doit alors au plus vite ameublir le sol qui a été tassé en surface par la violence des gouttes d’eau.
Même avec un sol bien pourvu en matières organique et déchets végétaux, il risque la battance lors de la reprise des plants, qui n’apprécient pas ce manque d’aération du sol.
Problème que n’apporte pas l’arrosage des Biaux Jardiniers qui utilisent des asperseurs à bas débit, donc à fines gouttes. Mais le premier binage ne doit pas tarder, parce que : si les plants ont bien repris, c’est qu’ils ont été bien arrosés… c’est donc que les arrosages ont aussi… fait lever des graines d’herbes adventices.
Puis commence le cycle des binages puisque, c’est bien connu « un binage vaut deux arrosages », donc pour économiser la ressource en eau, les Biaux Jardiniers binent souvent leurs carrés de poireau. Cela leur permet d’ailleurs d’économiser la pollution des sols et des eaux souterraines puisque le binage lutte efficacement contre les herbes adventices. Sans chimie de synthèse !
Étrille et bineuses
C’est l’intérêt des plantations «en creux» : le premier binage entre rangs, en y faisant descendre la terre, «couvre» les plantules d’adventices levées sur le rang lui-même,
sans nécessiter d’outil qui, en travaillant très près du poireau risquerait d’affaiblir trop les jeunes plants encore en cours de reprise depuis peu de jours, donc au système racinaire fragile.
Les passages d’entretien de la culture continuent, tous les 8 à 10 jours environ, en différents outils en fonction de l’objectif recherché et bien sûr, des conditions météo.
Les Biaux Jardiniers disposent donc de plusieurs outils puisqu’il faut pouvoir faire face aux différentes situations au fur et à mesure de la culture :
- binage très superficiel et en plein au plus tôt après plantation avec la herse étrille en conditions séchantes, et ensuite tant que les poireaux sont en début de végétation, de façon à détruire les levées d’adventices sur toute la largeur de la planche permanente donc entre les rangs en même temps que SUR le rang lui-même,
- bineuse guidée avec dents rigides et socs en patte d’oie entre les rangs, complétée par les doigts souples de binage
pour «faire» sur la ligne de poireau elle-même
- en alternance avec des mini-buttages.
En effet, amener de la terre sur le rang pour «boucher» les plantules adventices en cours de levée, et au passage suivant déranger ce même volume de terre avec les doigts de binage quitte à ce qu’elle retombe permet d’espérer limiter à très peu le temps nécessaire pour passer «fignoler» à la main.
Car oui, c’est bien là l’objectif : une culture sans adventice ET avec le minimum d’heures de pénibilité manuelle. Notre choix agronomique est celui de la Bio qui respecte les travailleurs.
Les Biaux Jardiniers peuvent ainsi faire des passages
- soit de la herse étrille
- soit de doigts souples sur bineuse guidée,
- soit des buttoirs d’une barre porte-outils (en auto-binage),
- soit des dents à soc d’une barre porte-outil (en auto-binage),
- soit des étoiles de binage réglées selon le besoin de la culture et la présence d’adventices pour butter ou dé-butter plus ou moins fortement,
- etc…
selon les besoins du moment.
Auto-binages et auto-buttages
=> Le besoin est de devoir s’adapter quasiment chaque semaine aux différentes situations.
=> La conséquence est donc de devoir disposer de plusieurs outils…
=> La solution est ainsi d’investir… dans des matériels, mais… économiques, le plus souvent d’occasion ou auto-construits (du moins si on ne bénéficie pas du soutien d’une fondation suisse ou monégasque… ou bien, solution assez répandue [1]mais qui n’a pas cours dans notre Biau Jardin de Grannod, d’un bataillon de woofers…).
C’est ensuite la fameuse BPO, la barre porte outils auto-construite, qui est utilisée quasi chaque semaine : pour biner et/ou butter. Tout seul.
Ce que nous appelons donc «auto-biner», ou «auto-butter»
=> Reportage détaillé en photos accessible par ICI
*
Bien sûr la barre porte outils permet «en même temps» le binage superficiel des allées.
=> Travail complet de la planche de culture entre et sur les rangs, plus travail des allées entre les planches.
=> Avec un seul outil. Construit à peu de frais. Donc faible investissement.
=> Travail par une seule personne. Donc gain de temps.
=> Donc de passage possiblement hebdomadaire.
=> Donc culture potentiellement très propre sans aucun passage manuel d’arrachage des herbes adventices.
=> Donc horaires de travail non esclavagistes 🙂 !
Contre les parasites
Pour empêcher Phytomiza gymnostoma de pondre ses œufs dans les poireaux, les Biaux Jardiniers installent des filets anti-insectes au moment des vols des adultes, les années où c’est nécessaire.
Il faut les enlever à chaque intervention mécanique, puis les re-poser… (première galère). Mais attention (deuxième galère) : leur présence, puisqu’elle limite l’aération autour des plantes, a tendance à favoriser les maladies, ce qui ne simplifie pas la vie du «pov’ paysan» (Bio) !
Le poireau est une culture à fort enjeu :
- quelques parasites et maladies sont parfois agressifs,
- l’entretien de la culture est exigeant,
- le rendement final est relativement faible,
- la préparation avant vente est longue,
- le mangeur n’imagine pas plus un hiver sans poireau qu’un été sans tomate,
… pas question d’en manquer dans les paniers !!!
*
(À suivre…) Focus poireau saison 4/5 récolte
* * *
Notre magnifique série complète pleine de suspense… le focus poireau dispo en replay 🙂
- Saison 1/5 Production du plant
- Saison 2/5 Plantation au champ
- Saison 3/5 Entretien de la culture
- Saison 4/5 Récolte
- Saison 5/5 Préparation pour la vente
* * * * *
↑1 | mais qui n’a pas cours dans notre Biau Jardin de Grannod |
---|