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Chou cabus

Le climat Bressan convient à la physiologie du chou cabus pour récolte du début d’automne à la fin du printemps. Notre choix prioritaire de variétés « population » propose une gamme vraiment très goûteuse, qui réconcilie tous et chacun avec le cabus !

Mois de disponibilité : 

À la cuisine

À la cuisine

photo de chou cabus en caisse bois

Cru

Salade aux pommes

On coupe très finement le chou, et on le mélange avec de petits morceaux de pomme, de noisette, de noix, de fromage de chèvre un peu sec. On peut aussi ajouter quelques raisins secs. Sauce douce genre olive et vinaigre de cidre.

Salade colorée

On fait une salade avec chou émincé très fin, carotte et radis noir ou rouge râpés avec la grille «pas la plus fine», et de l’oignon émincé. On peut ajouter de petits cubes de Comté âgé. Faire une sauce «discrète».

Choucroute en petit pot

Sans pot traditionnel en grès et à joint d’eau, on peut utiliser la recette suivante avec de simples pots à couvercle.

  • On enlève quelques grosses feuilles.
  • On coupe la pomme du chou au couteau sur la planche, ou à la mandoline, en très fines lamelles.
  • On remplit des bocaux en intercalant au fur et à mesure un petit peu de gros sel et quelques baies de genièvre, en tassant bien et régulièrement, peu à peu en cours du remplissage.
  • En fin de bocal, on verse de l’eau bouillante et on utilise les grosses feuilles en couvercle par dessus. On appuie pour faire remonter le liquide jusqu’au niveau maxi du pot, de sorte que tout le râpé soit couvert.
  • On stocke sur une assiette en cas de fuites.

La lactofermentation se fait en environ 3 semaines. On tasse à nouveau après avoir prélevé ce dont on avait besoin pour manger ; on peut rincer avant de servir, cru en salade, ou cuit.

Cuit

Casse de chou

En langage local, une casse c’est ce qui est nommé nationalement une poêle en acier brut, non revêtu d’anti-adhésif, soit épaisse, soit plus fine dite « lyonnaise » : ces poêles qui se culottent à l’usage, sont essuyées et non pas lavées.

  • On coupe le chou «dans les deux sens» : des traits dans la tête du chou « dans le sens de la tige » puis en petites tranches, ce qui produit de petits carrés de feuille de chou.
  • On fait chauffer un petit peu d’huile d’olive au fond de la poêle à feu très vif.
  • On sème un peu de gros sel de Guérande sur l’huile.
  • On cuit rapidement le chou, toujours à feu vif, en secouant le poêle ou en remuant le chou TRÈS régulièrement.
  • On arrête la cuisson alors que le chou a encore sa belle couleur vive, et on sert tout de suite.

Miam !

On peut accompagner d’une saucisse, elle aussi cuite à la casse.

Cuisson vapeur

Couper le chou en travers en assez fines lanières. Mettre le panier au dessus de l’eau bouillante, et le laisser 6 à 10 minutes.

Casse au genièvre

Avec un peu d’huile très chaude dans la casse, on saisit le chou coupé «dans les deux sens» et on mélange avec quelques baies de genièvre concassées. Cuisson brève, l’objectif est un chou « décrudi ».

Gratin au bleu

  • « À la casse », on fait dorer un oignon,
  • puis on ajoute le chou recette ci dessus :juste « décrudi ».
  • On met la moitié dans un plat qui va au four, on ajoute des tranches de Bleu de Bresse, on recouvre de l’autre moitié du chou.

10 à 15 minutes au four à 180°.

Parmentier aux noix.

  • Cuisson rapide du chou coupé en lanières à la vapeur.
  • Faire une purée de pomme de terre (ensuite condimentée de sel et éventuellement de persil cru).
  • On hache 200 gr de noix et noisette qu’on mélange au chou.
  • Dans un plat graissé on dépose une couche de purée, une de chou ; on termine par une couche de purée qu’on parsème de Comté ou Parmesan râpé.

Cuisson au four 15 minutes à feu doux

Dans les livres

Dans les livres

Le chou est de la famille des brassicacées (ex crucifères = fleurs en forme de croix) où il côtoie notamment, navet, radis parmi les principaux légumes, moutarde et colza parmi les potentiels engrais verts… C’est la famille qui,  chez le maraîcher diversifié, occupe le plus de surface.

Le risque est donc grand, en culture maraîchère dite bio-intensive sur petite surface, de se confronter à terme aux problèmes qui ont contribué dans les années1970, à faire disparaître le maraîchage conventionnel sur petite surface. En effet, l’infestation des terres par virus et nématodes, ce que les techniciens de l’agriculture conventionnelle ont à l’époque pudiquement appelé « fatigue des sols », est grandement provoqué par le retour trop fréquent de la même espèce sur la même parcelle. Certains désastres, la hernie du chou par exemple, exigent un intervalle de 7 années avant de cultiver à nouveau une brassicacée sur la même planche !

Il semble aux Biaux Jardiniers que l’introduction dans la rotation de la culture régulière d’engrais verts pluri-annuels facilite grandement la prévention . Elle est à ce titre un gage de durabilité de nos fermes maraîchères EXtensives.

Planche couleur illustrée extraite de l’Ouvrage de Vilmorin-Andrieux 1925
« Les plantes potagères » Vilmorin-Andrieux 1925
Au jardin

Au jardin

Il existe de très nombreuses variétés de chou pommé de type cabus (pommé à feuilles lisses) rond voire pointu.

Bien sûr, la collection des hybrides F1 est impressionnante, leurs rendements et régularité aussi… mais les Biaux Jardiniers en délaissent la culture pour cause de très faible qualité gustative : au profit de variétés « population » originaires le plus souvent de pays germanophones. Des régions où les paysans bio se sont organisés – et formés – collectivement depuis fort longtemps pour sélectionner et multiplier – et surtout très sérieusement d’un point de vue technique – les variétés traditionnelles qu’ils utilisaient avec satisfaction sur leur ferme.

Photo de chou cabus au champ, pommé, rond, lisse

Certains choux du genre « à choucroute » sont eux aussi très goûteux, au point qu’il est très agréable de les manger cru en salade. Mais leur « calibre » impose de les partager entre plusieurs mangeurs… ou bien de faire un petit pot de choucroute… à déguster plus tard !

Photo de chou cabus au champ, pommé, rond, lisse

Semis plantation

Nos plants peuvent être

  • soit auto-produits sur la ferme en plaques alvéolées,
  • soit en mottes pressées achetés à l’ami Vincent, notre pépiniériste 100% Bio.

Le plus souvent, ils sont mis en place à la planteuse : on est ainsi assurés que les deux rangs de chaque planche sont parfaitement parallèles, ce qui garantira de bonnes conditions pour le binage mécanique entre les rangs.

Photo de la plantation de chou avec la planteuse

Motte pressée ou issue de plaque alvéolée, il suffit de changer de disque distributeur à pinces pour s’adapter et travailler.

Photo du distributeur à pinces adapté aux plants en motte cubique

Ce genre de petite machine rustique, fréquemment disponible d’occasion, fait gagner un peu de temps… mais surtout, elle rend ce travail – très répétitif – beaucoup moins pénible lors des «grosses» plantations.  La position assise remplace ainsi celle du travailleur plié en deux qui repique en avançant penché, les mains à la hauteur des pieds.

Photo du distributeur à pinces adapté aux plants en motte cubique

Mais ces matériels des années 50 / 60 n’ont pas bénéficié d’une recherche d’ergonomie dans leur utilisation…

C’est pourquoi le Biau Jardinier a choisi d’investir dans une machine récente, donc bien plus confortable, pour réaliser les repiquages… et ils sont nombreux sur la ferme. Cela améliore grandement les conditions de travail de toute l’équipe, qui en est très heureuse !

=> plein plein d’infos, de photos et d’explications « de terrain » dans cet article de juillet 2022

photo de l'équipe au travail avec la confortable planteuse à coté de notre bois

Entretien

Herse étrille

Les premiers passages d’entretien sont faits de préférence avec la herse étrille dont les dents travaillent toute la surface de la planche permanente : entre les rangs comme SUR le rang lui-même. Un réglage précis de la tension des ressorts reliés à chacune des dents permet de détruire les plantules d’adventices en cours de germination alors que les choux récemment repiqués sont peu racinés et encore fragiles.

Photo du carré de chou récemment repiqué biné en plein avec la herse étrille

Dès que le conditions météo le permettent, le Biau Jardinier étrille car son objectif est

  • de faire le premier passage le plus tôt possible à titre de prévention précoce,
  • de passer ensuite régulièrement tous les  8 ou 10 jours,
  • de prolonger les hersages au plus tard compatible avec le développement des choux.

La bonne réussite de ces hersages à l’étrille permet d’espérer réduire à quasiment rien le temps de travail manuel nécessaire ensuite à l’élimination des herbes concurrentes sur le rang lui-même ! Encore faut il que la météo soit favorable…

Auto-binages et auto-buttages.

L’ensemble de l’entretien des cultures de chou, comme des autres cultures menées en planche permanente sur 2 rangs, consiste en binages puis en alternance de binages et buttages réalisés avec la BPO, la fameuse barre porte outils auto-constructible ((article à venir sur « la fameuse BPO »…)). Ce travail est donc assuré par le seul Biau Jardinier sur son tracteur. La vitesse d’avancement du tracteur peut être élevée. Tout cela permet des passages hebdomadaires.

L’auto-binage peut se faire avec des dents montées avec différents types de socs, choisis selon les conditions de sol et d’enherbement du moment. L’intérêt de la BPO, la fameuse barre porte outils auto-constructible, consiste donc à disposer des différents jeux d’outils, montés en attente sur leurs éléments auto-construits rangés au calme… prêts à être utilisés. Il suffira alors de manipuler 6 goupilles pour changer sans délai de type de travail. Et zing teuf teuf !

Photo de la barre porte outils montée avec dents souples de binage

Ce qui permet de réaliser facilement l’entretien régulier entre les rangs. Mais SUR le rang lui-même, et quelques semaines après le dernier passage de herse étrille, c’est le buttoir qui est sollicité.

Photo de la barre montée avec les éléments de buttage, disque et buttoir

Le réglage peut s’affiner assez facilement pour s’adapter aux conditions du moment, et à l’objectif de travail recherché

Photo de Matthieu qui affine le réglage du buttage

En apportant de la terre sur le rang lui-même, le buttage «bouchera» les jeunes adventices qui, privées de lumière, périront. Et ainsi commencera l’alternance quasi hebdomadaire binage et buttage.

Photo d’autobinage du carré de chou cabus

Toujours avec la barre porte-outils et aussi voire surtout… le levier hydraulique de guidage.

Car le travail avec la barre porte-outils consiste,

  • tout en conduisant –
  • de la main gauche pour que l’autre puisse faire autre chose –
  • le tracteur – bien parallèle aux rangs par dessus la planche –
  • à corriger la place, l’inclinaison, et/ou la hauteur de l’outil –
  • avec la main droite sur le levier en croix –
  • bien évidemment en regardant le travail réalisé –
  • donc derrière –
  • tout en contrôlant régulièrement «la route» –
  • donc devant –
  • pour ne pas dévier le tracteur –
  • des allées.
  • En étant tout aussi évidemment, assis sur le siège d’un tracteur –
  • qui se déplace –
  • entraîné par un moteur à explosion –
  • sans suspensions d’essieu –
  • sur une terre agricole –
  • dont le profil –
  • assez différent de l’autoroute ou du sol carrelé –
  • génère vibrations et soubresauts… typiques de ces métiers pieds sur terre.

Pfffiiiooouuu…

Comme qui dirait que du point de vue ergonomie «c’est pas top»…

Mais alors, pourquoi donc auto-biner, auto-butter, bref pourquoi chercher à faire ce travail seul ? Et se faire du mal !

C’est tout simple : binages et buttages d’entretien doivent se faire très régulièrement et très souvent pour obtenir

  • une belle récolte en quantité suffisante ;
  • sans invasion d’adventices.

D’autant que physiologiquement, comme le disaient les anciens maraîchers, le chou «aime se faire gratter le pied».

Et bien qu’il produise dans un contexte libéral où donc c’est l’acheteur qui, par sa « mobilité », a de facto le pouvoir de fixer le prix, le Biau Jardinier a fait le choix

  • de ne pas bénéficier du soutien d’une fondation suisse ou monégasque…
  • ni, solution encore plus répandue, du travail non rémunéré d’un bataillon de woofers…

Arrosage

Selon la météo de l’année, le chou cabus, qui craint la chaleur sèche, peut avoir besoin d’arrosage régulièrement au delà de sa période de reprise après repiquage. Dans «les terres», il est donc arrosé avec un enrouleur à rampe équipée d’asperseurs à gouttes fines.

Photo de l’enrouleur d’arrosage dans le carré de choux

Bandes fleuries

Comme tous nos carrés de légumes, le chou pousse en compagnie de bandes fleuries

Photo d’une bande fleurie qui accompagne le chou cabus

qui attirent et hébergent les insectes auxiliaires.

Photo de souci dans un carré de chou

Récolte

La récolte est échelonnée selon les variétés et leur stade de maturité.

Photo de récolte de cabus directement en caisse pour la vente aux cantines

Les gelées de nos régions continentales peuvent lui être fatales, alors quand la menace se précise vraiment, toute l’équipe est mobilisée pour rentrer le chou cabus en chambre froide pour sa conservation hivernale.

Photo de l’équipe en mode pose, feuille de chou cabus en guise de casquette

* * * * *

Découvrir les légumes de saison

Diversité et saisonnalité, c’est possible ! Le climat tempéré bressan et les savoirs-faire paysans proposent une gamme variée de légumes certifiés chaque mois. Toute l’année !

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