On peut bien sûr faire ces recettes avec toutes les variétés de chou feuille non pommé.
Enlever la côte, ciseler les feuilles, blanchir puis faire revenir à la poêle avec de l’ail, de la crème et du persil. Servir avec des pâtes ou des pommes de terre
Cette recette peut s’adapter avec la plupart des courges d’hiver. On prendra simplement garde à utiliser un peu moins d’eau avec les courges qui en rendent le plus : musquée de Naples ou de Provence, sucrine du Berry…
Servir chaud.
Ceux qui aiment, peuvent aisément faire revenir des saucisses avec l’oignon et le chou (je pense que de la Montbéliard devrait très bien rendre).
Cuisson 10 minutes.
On fait dorer à sec à la poêle un peu de noix et de noisettes puis on les mixe avec autant de parmesan avec 5 ou 6 feuilles de chou non pommé, et de l’huile d’olive.
Déguster avec une bonne salade du «Biau Jardin» : the best… celui de Grannod !
Si leur usage est encore peu répandu en France, les choux non pommés sont une part importante de l’alimentation notamment dans les pays d’Europe centrale et du Nord.
Les Biaux Jardiniers ont pu le constater (avec ceux de leurs collègues rhodaniens de l’ARDAB qui «sortent» professionnellement de leur jardin) lors d’un voyage de maraîchers aux Pays-Bas (pour avoir un rapide compte-rendu de ce voyage, clic !). Ils y ont vu ce magnifique carré de chou frisé grand vert du Nord qui nous a été présenté sous le nom de «chou paysan».
Les choux non pommés sont devenus «tendance» dans nos contrées il y a une dizaine d’années : ils ont «fait le buzz» sous le nom de «kale».
Ne surtout pas prononcer «câle»… mais «kêle» !
Ce terme anglo-saxon est il plus vendeur ? ou bien fait il plus exotique ? ou plus avant garde ? Quoi qu’il en soit du vocabulaire, la famille des choux «acéphala», ou du moins le frisé vert, commence à être un légume « qui monte » : les mangeurs des Biaux légumes du Biau Jardin de Grannod seront flattés de réaliser qu’ils sont «tendance» depuis quarante ans…
Le carré des choux qui peuvent «passer l’hiver dehors» compte une belle diversité de légumes.
Parmi eux, le chou de Bruxelles, le chou de Milan. Et donc notre chou non pommé, ou chou-feuille, justement nommé «acéphala» (sans tête) par les classifications botaniques.
sont disponibles, des frisées et des cloquées : le chou «frisé grand du Nord » (le plus frisé) vert
il existe aussi des variétés rouges,
d’un rouge plus ou moins foncé,
et frisé plus ou moins dru. À noter que l’on distingue une polaire rouge entre des « kale » violets : probablement un Biau Jardinier penché sur sa récolte en cours.
Des variétés à feuilles cloquées, comme le chou «Néro di Toscana » (le plus foncé) peu adapté à notre Bresse si on en croit nos essais, mais… réchauffement climatique aidant…
et le chou frisé de Sibérie, lui aussi par notre épanoui en Bresse, l’avenir dira si ça change ou pas et dans quel sens !
C’est bien connu, et depuis l’ancien testament : «l’ennui naquit un jour de l’uniformité».
Bien évidemment, les semenciers proposent aussi une gamme de variété hybrides. Ma foi…
Nos plants peuvent être
Le plus souvent, ils sont mis en place à la planteuse : on est ainsi assurés que les deux rangs de chaque planche sont parfaitement parallèles, ce qui garantira de bonnes conditions pour le binage mécanique entre les rangs.
Motte pressée ou issue de plaque alvéolée, il suffit de changer de disque distributeur à pinces pour s’adapter et travailler.
Ce genre de petite machine rustique, fréquemment disponible d’occasion, fait gagner un peu de temps… mais surtout, elle rend ce travail – très répétitif – moins pénible en évitant d’être tout le temps plié en deux sur le sol. Mais ces matériels des années 50 / 60 n’ont pas bénéficié d’une recherche d’ergonomie dans leur utilisation…
C’est pourquoi le Biau Jardinier a choisi d’investir dans une machine récente, donc bien plus confortable, pour réaliser les repiquages… et ils sont nombreux sur la ferme. Cela améliore grandement les conditions de travail de toute l’équipe, qui en est très heureuse !
=> plein plein d’infos, de photos et d’explications « de terrain » dans cet article de juillet 2022
Les premiers passages d’entretien sont faits de préférence avec la herse étrille dont les dents travaillent délicatement toute la surface de la planche permanente : entre les rangs comme SUR le rang lui-même. Un réglage précis de la tension des ressorts reliés à chacune des dents permet de détruire les plantules d’adventices en cours de germination alors que les choux récemment repiqués sont peu racinés et encore fragiles.
Dès que le conditions météo le permettent, le Biau Jardinier étrille car son objectif est
La bonne réussite de ces hersages à l’étrille permet d’espérer réduire à quasiment rien le temps de travail manuel nécessaire ensuite à l’élimination des herbes concurrentes sur le rang lui-même ! Encore faut il que la météo soit favorable…
L’ensemble de l’entretien des cultures de chou, comme des autres cultures menées en planche permanente sur 2 rangs, consiste en binages puis en alternance de binages et buttages réalisés avec la BPO, la fameuse barre porte outils auto-constructible ((article à venir sur « la fameuse BPO »…)). Ce travail est donc assuré par le seul Biau Jardinier sur son tracteur. La vitesse d’avancement du tracteur peut être élevée. Tout cela permet des passages hebdomadaires.
L’auto-binage peut se faire avec des dents montées avec différents types de socs, choisis selon les conditions de sol et d’enherbement du moment. L’intérêt de la BPO consiste donc à disposer des différents jeux d’outils, montés en attente sur leurs éléments auto-construits rangés au calme… prêts à être utilisés. Il suffira alors de manipuler 6 goupilles pour changer sans délai de type de travail. Et zing teuf teuf !
Ce qui permet de réaliser facilement l’entretien régulier entre les rangs. Mais SUR le rang lui-même, et quelques semaines après le dernier passage de herse étrille, c’est le buttoir qui est sollicité.
Le réglage peut s’affiner assez facilement pour s’adapter aux conditions du moment, et à l’objectif de travail recherché
En apportant de la terre sur le rang lui-même, le buttage «bouchera» les jeunes adventices qui, privées de lumière, périront. Et ainsi commencera l’alternance quasi hebdomadaire binage et buttage.
Toujours avec la barre porte-outils et aussi voire surtout… le levier hydraulique de guidage.
Car le travail avec la barre porte-outils consiste,
Comme qui dirait que du point de vue ergonomie «c’est pas top»…
Mais alors, pourquoi donc auto-biner, auto-butter, bref pourquoi chercher à faire ce travail seul ?
C’est tout simple : binages et buttages d’entretien doivent se faire très régulièrement et très souvent pour obtenir
D’autant que physiologiquement, comme le disaient les anciens maraîchers, le chou «aime se faire gratter le pied».
Et bien qu’il produise dans un contexte libéral où donc c’est l’acheteur qui, par sa « mobilité », a de facto le pouvoir de fixer le prix, le Biau Jardinier a fait le choix ne pas bénéficier du soutien d’une fondation suisse ou monégasque… ni, solution encore plus répandue, du travail non rémunéré d’un bataillon de stagiaires ou woofer.
Selon la météo de l’année, le chou, qui craint la chaleur sèche, peut avoir besoin d’arrosage régulièrement au delà de sa période de reprise après repiquage. Dans «les terres», il est donc arrosé avec un enrouleur souvent monté avec sa rampe équipée d’asperseurs à gouttes fines.
Comme tous nos carrés de légumes, le chou pousse en compagnie de bandes fleuries
qui attirent et hébergent les insectes auxiliaires.
Le chou qui est surnommé « kale » depuis ces 10 dernières années qu’il est devenu à la mode résiste parfaitement bien aux conditions hivernales,
ce qui n’est pas énormément étonnant puisque le nom qui était le sien quand nous commencions à le cultiver il y a une quarantaine d’années est en fait « chou d’hiver non pommé frisé grand vert du Nord ».
La récolte du chou frisé non pommé peut commencer dès l’automne. Et comme il résiste très bien au froid,
on en ramasse un petit peu tout au long de l’hiver, par tous les temps.
Les Biaux Jardiniers ont «expérimenté» bien involontairement la résistance au froid du chou-feuille dans leur première ferme, lors de ces hivers TRÈS froid du milieu des années 80. Après que le thermomètre soit resté plusieurs jours aux alentours des 20 degrés sous le zéro, quand le dégel est arrivé (enfin…) et qu’un bilan des dégâts a pu être fait au jardin… c’était le seul rescapé !
En fin de saison, c’est à dire en tout début de printemps, les Biaux Jardiniers laissent souvent la culture fleurir en place : pour le bénéfice des premiers butineurs ! Cette pratique écologique ne nous pose pas de problème de production : la rotation des cultures n’est pas «serrée» au Biau Jardin de Grannod car on y cultive aussi la sagesse du maraîchage EXtensif diversifié, philosophie paysanne exact contraire du «maraîchage-bio-intensif» qui fait le buzz en ce moment.
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Diversité et saisonnalité, c’est possible ! Le climat tempéré bressan et les savoirs-faire paysans proposent une gamme variée de légumes certifiés chaque mois. Toute l’année !
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