Face à la sécheresse
Des arrosages après repiquage peuvent en cette saison être assurés pour partie par des orages… parfois… ce qui n’est d’ailleurs pas forcément le moins risqué car poireau comme Biau Jardinier craignent pas mal la grêle !
D’autant qu’en cas d’orage, le premier binage doit alors au plus vite ameublir le sol qui a été tassé en surface par la violence des gouttes d’eau.
Même avec un sol bien pourvu en matières organique et déchets végétaux, il risque la battance lors de la reprise des plants, qui n’apprécient pas ce manque d’aération du sol.
Problème que n’apporte pas
l’arrosage
des Biaux Jardiniers qui utilisent des asperseurs à bas débit, donc à fines gouttes. Quand la météo est à sécheresse et canicule, on installe progressivement en place les rampes d’arrosage dès le début de la plantation.
Ce travail consiste
- à répartir les séries de tubes à leur espacement voulu, une rampe par carré
- à distribuer les raccords de tubes, les départs d’arrosage qui alimenteront les asperseurs,
- à les assembler, sans y introduire de terre.
Les arrosages indispensables sont effectués de manière économique grâce à notre installation programmée d’arroseurs à bas débit.
Et quelques jours plus tard, le premier binage ne doit pas tarder, parce que si les plants ont bien repris, c’est qu’ils ont été bien arrosés… c’est donc que les arrosages ont aussi… fait lever des graines d’herbes adventices. Alors commence le cycle des
Face aux adventices…
… les binages !
Et c’est bien connu « un binage vaut deux arrosages », donc en détruisant les adventices mécaniquement par binage et non chimiquement par désherbage, les Biaux Jardiniers économisent la ressource en eau, car ils binent souvent leurs carrés de poireau. Cela leur permet d’ailleurs d’économiser la pollution des sols et des eaux souterraines puisque le binage lutte efficacement contre les herbes adventices. Sans chimie de synthèse !
Étrille
C’est l’intérêt des plantations «en creux» : le premier binage entre rangs, en y faisant descendre la terre, «couvre» les plantules d’adventices levées sur le rang lui-même,
sans nécessiter d’outil qui, en travaillant un peu trop bas trop près du poireau risquerait d’affaiblir trop les jeunes plants encore en cours de reprise depuis peu de jours, donc au système racinaire fragile. C’est pour cela que nos premiers binages, on les fait avec la herse-étrille.
D’autant plus quand on doit assumer les conséquences de l’enherbement d’une culture précédente : le stock de graines adventices qu’elle a produit n’a évidemment pas été détruit par les divers faux semis de début de saison. Yakavoir ce qui lève comme panic dans les allées
mais pas que ! Sur les planches de poireau elles-mêmes aussi.
8 jours après le début de la plantation, les plants commencent à être bien « accrochés » on peut donc passer le premier coup de herse étrille pour mettre à l’air les racines des adventices,
et compter sur la chaleur et le sec pour ensuite aider à les détruire.
- Rapide,
- nécessitant un seul Biau Jardinier,
- facilement adaptable aux différentes situation grâce à son réglage de tension des ressort,
- travaillant intégralement la surface plantée,
la herse étrille nous paraît très efficace pour un bon démarrage des poireaux.
Les passages d’entretien de la culture on les répète tous les 8 à 10 jours environ, en différents outils selon l’objectif recherché
et bien sûr, les conditions météo.
Les Biaux Jardiniers disposent donc de plusieurs outils puisqu’il faut pouvoir s’adapter aux différentes situations au fur et à mesure de la culture.
Les doigts
Leurs doigts, les Biaux Jardiniers les utilisent aussi pour les passer dans les cultures pour l’automne/hiver menées en deux rangs. Ce sont
les doigts Kress,
un bon outil pour biner sur le rang lui-même, pas les doigts de pieds !!
Le doigts souples sont montés sur la vieille bineuse à 2 rangs Schmotzer. Comme tous les binages mécaniques, ça demande
- de l’attention au conducteur du tracteur
- concentration et réactivité au conducteur de la bineuse.
Ça rigole pas !
Les parallélogrammes, réglés en profondeur de travail par leurs roues de jauge à l’avant, travaillent les entre-rangs avec des socs en patte d’oie sur dents droites rigides. Les étoiles, entraînées par le contact de leurs branches avec la terre, binent sur le rang de poireau avec les doigts souples jaunes.
Les espaces sur le rang entre poireaux sont bien nettoyés.
On utilise cet outil quand les poireaux sont un peu plus développés,
en alternance avec des mini-buttages.
En effet, amener de la terre sur le rang pour «boucher» les plantules adventices en cours de levée, et au passage suivant déranger ce même volume de terre avec les doigts de binage – quitte à ce qu’elle retombe – permet d’espérer limiter à très peu le temps nécessaire pour passer «fignoler» à la main.
On bine aussi
avec la BPO,
la fameuse Barre Porte Outils auto-constructible. On choisit les formes de dents et de socs adaptés aux besoins du moment.
Soc doigt droit monté sur dent droite
Soc patte d’oie montée sur dents courbe, soc doigt courbe sur dent courbe, avec à l’avant une « dent bleue », plus rigide équipée d’un soc patte d’oie large pour le binage de l’allée
On peut aussi utiliser les doigts souples de la bineuse guidée utilisée en position bloquée pour auto-biner et travailler seul, quand le travail presse un peu partout et qu’il faut biner avant que la pluie annoncée n’arrive…
Et quand les poireaux commencent à se développer un peu plus, commencent les buttages qui favoriseront la formation du blanc de poireau et facilitent la destruction des adventices sur le rang lui-même. Car le poireau demande longtemps de nombreux passages d’entretien puisqu’il ne couvre que très peu le sol, laissant donc le soleil atteindre les herbes indésirables… qui en profitent pour se développer…
Car oui, c’est bien là l’objectif : une culture sans adventice ET avec le minimum d’heures de pénibilité manuelle. Notre choix agronomique est celui de la Bio qui respecte les travailleurs.
Les Biaux Jardiniers peuvent ainsi faire des passages
- soit de la herse étrille
- soit de doigts souples sur bineuse guidée,
- soit des buttoirs d’une barre porte-outils (en auto-binage),
- soit des dents à soc d’une barre porte-outil (en auto-binage),
- soit des étoiles de binage réglées pour butter ou dé-butter plus ou moins fortement,
- etc…
selon les besoins du moment.
Auto-binages et auto-buttages
=> Le besoin est de devoir s’adapter quasiment chaque semaine aux différentes situations.
=> La conséquence est donc de devoir disposer de plusieurs outils…
=> La solution est ainsi d’investir… dans des matériels,
comme notamment la barre porte outils auto-construite, qui permet de biner et/ou butter tout seul.
Bien sûr la barre porte outils permet «en même temps» le binage superficiel des allées.
=> Travail complet de la planche de culture entre et sur les rangs, plus travail des allées entre les planches.
=> Avec un seul outil. Construit à peu de frais. Donc faible investissement.
=> Travail par une seule personne. Donc gain de temps.
=> Donc passage possiblement hebdomadaire.
=> Donc culture potentiellement très propre sans aucun passage manuel d’arrachage des herbes adventices.
=> Donc horaires de travail non esclavagistes 🙂 !
- Des matériels de binage… « nombreux », pour la souplesse de s’adapter aux diverses conditions de chaque année,
- donc des matériels le plus souvent d’occasion ou auto-construits.(du moins si on ne bénéficie pas du soutien d’une fondation suisse ou monégasque… ou bien, solution assez répandue – mais qui n’a pas cours dans notre Biau Jardin de Grannod – d’un bataillon de woofers bénévoles…).
- mais aussi des matériels… « économiques » à l’usage, notamment car il est possible de s’en servir sans conducteur spécifique.
Ce que nous appelons donc «auto-biner», ou «auto-butter»
=> Reportage détaillé en photos accessible par ICI
Face aux parasites
Pour empêcher Phytomiza gymnostoma de pondre ses œufs dans les poireaux, les Biaux Jardiniers installent des filets anti-insectes au moment des vols des adultes, les années où c’est nécessaire.
Il faut les enlever à chaque intervention mécanique, puis les re-poser… (première galère). Mais attention (deuxième galère) : leur présence, puisqu’elle limite l’aération autour des plantes, a tendance à favoriser les maladies, ce qui ne simplifie pas la vie du «pov’ paysan» (Bio) !
Tout l’été et l’automne, le poireau demande
un suivi exigeant
car c’est une culture qui ne protège pas le sol,
qui sollicite fortement la terre,
qui reste longtemps en place,
qui n’est pas toujours récoltée en bonnes conditions de sol.
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En résumé, l’indispensable poireau est
une culture à FORT enjeu :
- quelques parasites et maladies sont parfois agressifs,
- l’entretien de la culture est très exigeant,
- la durée de culture est longue,
- le rendement final est relativement faible,
- la préparation avant vente est longue,
- le mangeur n’imagine pas plus un hiver sans poireau qu’un été sans tomate,
… pas question d’en manquer dans les paniers !!!
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(À suivre…) Focus poireau saison 4/5 récolte
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Notre magnifique série complète pleine de suspense… le focus poireau dispo en replay 🙂
- Saison 1/5 Production du plant
- Saison 2/5 Plantation au champ
- Saison 3/5 Entretien de la culture
- Saison 4/5 Récolte
- Saison 5/5 Préparation pour la vente
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