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Navet violet

Pilier de l’alimentation traditionnelle des siècles passés, culture fuyant les conditions extrêmes, chaque terroir français avait sélectionné ses navets adaptés. Issu de cette diversité, boule colorée de l’automne hiver, le navet violet garde toute sa place et se mange avec bonheur cru ou cuit.

Mois de disponibilité : 

À la cuisine

À la cuisine

Salade

Coupé en tout petits cubes, le navet violet condimente agréablement les chicorées hivernales : scarole, frisée, pain de sucre, aussi quand on les accompagne d’œuf dur ou mollet.

Cuisson rapide.

On épluche (ou pas !), on coupe en rondelles (assez fines), puis en bâtonnets (pas larges), puis en cubes (minis). Cuisson au wok ou à la poêle en lourde tôle d’acier dans une fondue d’échalote 5 minutes, que çà reste «al dente». On peut napper avec une (petite) cuillerée de crème (vache, avoine, etc…). Salage modéré et on sert avec une céréale (boulghour ? riz ? petit épeautre ?) parsemée de curcuma.

À l’étouffée

Le mélange navet / carotte avec ou sans pomme de terre est un grand classique. On peut bien sûr le pratiquer aussi au cuit vapeur.

Avec carotte et oignon

On peut choisir un oignon très doux , par exemple un type cévenol, ou un oignon jaune plus classique pour faire à l’huile verte, aux graines et au tahin (une recette des copains de la foire écobio de Colmar Alsace).

  • Laver et seulement brosser puis tailler en petits cubes, 5 à 10 minutes au cuit vapeur.
  • Mélanger graine de courge, tournesol, sésame (au total 100 grammes) les faire griller au four sur une plaque de cuisson 5 minutes à 180°.
  • Dans un saladier mélanger 1 c à s de tahin, 1 d’huile d’olive, 1/2 de tamari.
  • Y ajouter les graines grillées, mélanger, étaler sur la plaque de cuisson et repasser au four 5 minutes à 180°

Servir les légumes dans les assiettes, naper d’huile verte, morceller les graines autour.

Au bœuf

  • On fait dorer de la viande de bœuf, puis des oignons, un peu d’ail, un citron entier coupé en petits morceaux.
  • On couvre d’eau et cuit 1 heure.
  • On ajoute les navets coupés en morceau pour 20 à 30 minutes
  • Avant de servir, on ajoute un jus de citron

Soupe au curry

  • On fait rissoler 3 / 4 minutes dans une casserole avec un peu d’huile les navets coupés en petits cubes.
  • On couvre d’eau et on rajoute un peu de shoyu.
  • Cuisson douce 20 minutes.
  • On mixe en condimentant avec une c à c de curry.

Tarte avec potimaron

  • On met à reposer 1/2 h au frigo une pâte à tarte faite avec 150 gr de farine d’épeautre, 80 gr de beurre et 2 à 3 c à s d’eau froide, un peu de sel.
  • Pendant ce temps on coupe en petits dés 600 gr de potimaron non épluché et 300 de navet.
  • Cuisson au wok avec 2 c à s d’huile d’olive 1/4 d’heure.
  • Ensuite on y mélange 2 c à s de paillettes d’algues.
  • Préchauffer le four à 6 ou 7, ou un peu précuire la pâte à blanc 10 / 15 minutes.
  • Pendant ce temps, on fait une crème avec 150 gr d’un bleu assez doux et crémeux (genre Bresse) avec 2 c à s de crème fraîche.
  • Garnir le fond d’abord avec la crème et remplir avec les légumes.

Déguster avec une salade (pain de sucre ou mâche).

Dans les livres

Dans les livres

Le navet est de la famille des brassicacées (ex crucifère = fleur en forme de croix) en compagnie du radis, chou, colza, moutarde, giroflée, etc…

Les «raves» ont été pendant bien des siècles un des principaux légumes consommés en France. C’est en effet un végétal très rustique, qui exige assez peu de chaleur, relativement peu d’eau, est assez facile à conserver en conditions rustiques (silo traditionnel par exemple), y compris au champ puisqu’il a pu s’adapter à des températures assez fraîches.

Il y a donc de très nombreuses variétés adaptées aux différents terroirs de notre pays, dont certaines cultivées dans les Alpes ou le Massif Central, sont assez résistantes au froid. Plusieurs variétés – de très bon goût – sont aussi adaptées et utilisées dans la cuisine du  bassin méditerranéen.

Ses faibles exigences comme sa « plasticité » on assuré son « succès » rural au cours des siècles, et donc logiquement sa grande diversité variétale. Mais cette belle diversité est bien peu valorisée, faute de demande : le navet est une « rave » : un des légumes du « pot ». Ça n’est donc pas un légume « tendance », peut-être car il nous rappelle à tous nos très anciennes origines rurales (et pauvres). Sa diversité rejoindrait agréablement notre cuisine contemporaine.

Dommage que la multiplications des variétés «anciennes» de tomate soit tellement plus en vogue au point de provoquer la création de nombreuses variétés hybrides au look d’ancienne… La tomate restant cependant un légume d’origine exotique, disponible sous nos climats pour nous nourrir une grosse douzaine de semaines par an seulement.

Au jardin

Au jardin

Même famille botanique, même objectif de  conservation hivernale, les cultures de navet et radis d’hiver sont menées globalement de la même manière. Avec évidemment des particularités de date de semis selon les variétés.

On cultive pour l’automne et la conservation d’hiver des variétés de navet violet spécifiques. Les Biaux Jardiniers mènent ces cultures en semis direct.

Semis direct

Les Biaux Jardiniers ne travaillent pas en culture «bio-intensive». Mais avec une rotation basée sur les engrais vers pluriannuels et une succession lente des cultures de légumes.

Nous pouvons ainsi « prendre le temps » d’un faux semis avec occultation pour lutter préventivement contre les herbes adventices. Cela nous permet de semer dans un terrain très propre, avec une terre souple car la préparation de sol avant a pu se faire dans de bonnes conditions, et la toile d’occultation protège la préparation finale du tassement par les diverses intempéries.

photo de la planche permanente juste semée avant rebâchage

Le semis est réalisé «en traction animale»…

photo d'ensemble du carré de navet radis occulté avec Matthieu poussant le semoir mécanique

(en mode propulsion) avec un semoir du commerce que les Biaux Jardiniers ont adapté à leurs conditions propres. En effet, pour obtenir une bonne aération des plantes (prévention des maladies), nous avons pour système de ne semer que trois rangs par planche permanente.

photo du semoir modifié pour semer 3 rangs poussé par Matthieu

Avant arrosage du semis, les bâches, qui avaient été ouvertes pour le réaliser sont refixées par dessus pour parfaire l’efficacité de l’occultation et assurer une levée plus homogène.

photo du carré de navet radis complètement re-bâché et en cours d'arrosage

Ce choix agronomique impose un suivi rigoureux de la levée des graines. Et d’intervenir dès que c’est nécessaire de pour éviter tout risque d’étiolement des jeunes plantules, c’est pourquoi les Biaux Jardiniers débâchent au fur et à mesure les planches concernées,

photo de manipulation des toiles pour débâcher le semis en cours de levée

 

et remplacent immédiatement la toile d’occultation devenue inutile par un filet anti-insectes de protection.

photo du carré de navet radis partiellement couvert en filet et en occultation

Protection par filets

Pour lutter contre les divers parasites du navet et du radis, les cultures sont protégées par des filets empêchant les insectes parasites de réaliser leur piqûre de nutrition ou de ponte sur les légumes. Ils sont enlevés lors de chaque intervention (binage, éventuel désherbage manuel, etc…) puis immédiatement reposés en place une fois le travail effectué. C’est la cérémonie des filets.

vue du carré de navet de radis entièrement couvert de filets anti insectes

Ces filets laissent passer l’eau.

photo proche de navet radis en cours de levée sous le filet anti insectes

Une fois la culture bien levée, commencent les binages entre rangs. Toujours pas loin d’une bande fleurie jolie-jolie-jolie 🙂 !

vu depuis la bande fleurie du binage du carré de navet radis avec tracteur et bineuse

Bouger les rampes

Pour entretenir les cultures, il  faut évidemment déplacer les rampes d’arrosage, que ce soit pour enlever provisoirement les filets ou pour biner.

photo de Matthieu en short et casquette qui attrape une rampe pour la déplacer et travailler

Et ensuite bien sûr les remettre à leur juste place de façon çà obtenir une répartition correcte de la pluviométrie distribuée.

Binages de précision

Les premiers binages sont réalisés le plus tôt possible, donc entre des rangs de plantes très petites et fragiles. Pour s’en approcher au plus près, et selon les circonstances, le nombre de planches, et bien sûr le stade de développement, etc… on utilise différents outils :

  • manuels avec une seule personne mais pas forcément,
  • avec le tracteur à deux personnes mais obligatoirement.

La houe maraîchère

outil très peu cher et très léger – encore qu’il y en ait des lourdes, que nous préférons éviter – fait «un joli boulot». Contrairement à une bineuse guidée sur le tracteur, on peut utiliser la houe tout seul, ce qui parfois dépanne bien puisque il peut arriver que le Biau Jardinier «ne soit pas toujours deux». La houe, ça peut sembler petit au milieu du carré…

photo des planches le navet juste levé et la houe au travail

mais on voit quand même bien ce qu’elle a fait à gauche, et ce qu’il lui reste à faire à droite !

photo du carré de radis navet en développement que la houe est en train de biner

  • Mais / Et… la houe, c’est de la traction animale, avec ses inconvénients (travail physique en plein air)
  • Mais / Et… la houe, c’est de la traction animale, avec ses avantages (travail physique en plein air).

Bien sûr, ensuite, on remet les filets en place. C’est la cérémonie des filets.

photo de repose de filet anti insecte sur un carré de navet et radis

Binage à la Duo

La bineuse Duo

photo de la bineuse Duo rangée sous auvent

est utilisée en début de culture, dès que les plantules sont bien visible,

photo de binage de précision dans les navets et radis au stade plantule

et tant que les feuilles ne sont pas trop développées

photo de détail de l'élément bineur à double roues de terrage, dents lames disques

car il y aurait un risque qu’elles soient coupées par les disques des éléments bineurs.

vue proche de la bineuse au travail sur navet et radis très jeunes

Une pluie peut par exemple, en retardant le binage, empêcher l’usage de la Duo. Le binage à la Duo demande une très bonne coordination entre les deux conducteurs.

photo des 2 conducteurs une sur la bineuse DUO l'autre sur tracteur

C’est une très bonne machine, très précise, très rapide. Mais comme on dit dans les hautes sphères napomacroniennes à costard bleu : «çà coûte un pognon de dingue»… Les Biaux Jardiniers ont pu se lancer il y a pas mal d’années dans cet investissement par l’obtention d’une aide du conseil régional de Bourgogne qui avait dégagé une ligne budgétaire pour aider aux investissements en matériels remplaçant les herbicides chimiques de synthèse. Heureux temps…

vue arrière du travail à la bineuse de précision entre plantules de navet

La modification de certains réglages en fonction du stade de développement de la culture permet de prolonger la période d’utilisation possible de la bineuse Duo.

photo du joli résultat entre rangs du deuxième binage de précision

La bineuse de précision, comme on dit chez les paysans-maraîchers : «ça fait du beau boulot».

« Butto-binage »

Dès que le binage de précision n’est plus possible suite au développement des plantes, les Biaux Jardiniers ont pour objectif d’empêcher les adventices de se développer aussi sur le rang lui même. Nous réalisons donc des binages qui font en même temps un léger buttage. Comme pour les binages de précision, il y a une alternative de choix :

  • manuellement à la rapette
  • mécaniquement à la Schmotzer.

 

À la rapette

photo de Matthieu au travail à la râpette à côté d'une bande fleurie

Si les binages précédents ont tous été réalisés à temps, c’est vite fait. Et ça peut être suffisant.

photo de Charline travaillant à la rapette dans les planches de navet et radis

photo de feuilles de navet commençant à couvrir tout l'entre rangs

À la Schmotzer

Pour de plus grandes surfaces, nous utilisons la vieille bineuse Schmotzer que nous avions achetée d’occasion il y a bien longtemps à un betteravier du Nord. C’était donc un matériel en grande largeur, nous l’avons adaptée ensuite à notre format de planche permanente.

vu depuis la bande fleurie du binage du carré de navet radis avec tracteur et bineuse

Pour ce travail de binage avec léger buttage,

photo de l'entre rang biné avec léger buttage sur le rang de navet

les éléments de binage sont montés avec les dents « qui vont bien pour çà » 🙂

photo de la bineuse guidée au travail sur la planche permanente

La culture reste ainsi bien «propre» jusqu’au bout, ce qui, après récolte, facilitera le semis immédiat d’un engrais vert hivernant dans de bonnes conditions.

Cérémonie des filets

Pour réaliser les divers binages et « butto-binages » il faut auparavant évidemment enlever les filets anti-insectes

photo de remise en place à deux des filets de protection anti insectes

et le reposer immédiatement après.

photo de la repose de filet par deux Biaux Jardiniers

Idem pour les arrosages.

photo de Matthieu en short et casquette qui attrape une rampe pour la déplacer et travailler

photo du carré de radis navet à nouveau entièrement équipé des filets anti insectes

La cérémonie des filets, ça n’est pas le moins long du travail !

Binage d’allées

Les Biaux Jardiniers entretiennent les allées dans toutes les planches permanentes du jardin, qu’elles soient en légume ou en engrais vert, souvent avec des dents de vibro montées sur des éléments bineurs de BPO. Les allées des carré de navets et radis sont donc elles aussi binées mécaniquement, avec Barre Porte-Outils auto-constructible avec l’Atelier Paysan.

panneau de chantierbientôt ici même, une photo, patience nous y travaillons !

Récolte

Pour l’hiver, après arrachage manuel, on coupe les feuilles et range le navet (ou le radis) en caisse.

photo de Matthieu à la récolte manuelle de navet et radis en cagette

photo de récolte en cours, cagettes alignées sur la planche avant ramassage

photo de l'équipe à genoux sur la planche pour récolte de boule d'or

Les caisses sont empilées sur palette.

photo de Matthieu à la mise en pile des cagettes sur palette

Grâce à notre vieux mât lève palette attelé au tracteur, elles sont remontées au bâtiment sans trop de peine pour le dos des travailleurs.

photo de Matthieu au tracteur équipé du mât lève-palette en route vers le bâtiment

pour être conservées au froid.

Selon les variétés, l’arrachage peut aussi être réalisé avec l’arracheuse pour les moins fragiles.

photo d'arrachage mécanique de la planche entière par triste temps gris

Reprise et engrais vert

Une fois les navets et radis récoltés, reste à incorporer rapidement leurs feuilles au sol.

photo des feuilles coupée et alignées sur les planches avant incorporation

Elles peuvent avoir auparavant été broyées,

photopanneau signalétique de chantier en cours danger travaux

ou pas.

Selon les conditions météo du moment, un passage de cultibutte sitôt après récolte est possible si la culture est indemne d’adventices. Dents, disques et rouleau arrière, l’outil à double action ameublit et enfouit les restes de la culture.

1/ Les dents du cultibutte fissurent la planche permanente sur tout son  profil.

photo du cultibutte en reprise de planche de navet récolté

2/ Le double rouleau arrière nous permet par le même passage d’ameublir rapidement en surface la planche récoltée et d’incorporer grossièrement l’andain de feuille. Ça ne serait pas suffisant pour un semis de précision type carotte par ex, mais ça l’est assez pour que le semis de l’engrais vert soit possible sans plus attendre : novembre n’est pas la saison où il faut prendre le risque d’attendre car les intempéries menacent toujours !

photo du cultibutte qui fissure le profil de la planche et l'affine en surface

L’incorporation du feuillage n’est pas toujours parfaite, le travail de la planche par toujours idéal, etc… etc… mais à l’expérience, ce qui nous semble déterminant dans la culture d’un engrais vert, c’est… qu’il soit semé et qu’il pousse 🙂 !

incorporation au cultibutte et sous beau soleil des feuilles de radis d'hiver

Préparation pour vente

Les légumes racine d’hiver distribués dans les paniers des Biaux Jardiniers ne sont jamais lavés, pour

  • conserver au mieux les qualités,
  • limiter l’oxydation
  • favoriser la conservation chez le consommateur final.

Ils sont simplement brossés.

photo de brossage de légumes racine avant passage à la peseuse pondérale

  • Nous utilisons une petite brosseuse qui permet un travail rapide et apporte une «finition» suffisante. Elle avait été achetée neuve il y a 15 ans.
  • La vieille peseuse pondérale avait été trouvée d’occasion à bas prix sur la façade océanique il y a plusieurs années. Ce système supprime beaucoup du travail pénible et répétitif de manutention manuelle. Tout en garantissant des cagettes du poids prédéfini. Ce vieux matériel, s’il n’est pas une innovation technique, apporte cependant un vrai progrès aux conditions de travail paysan de préparation des légumes pour la vente. Cette machine a été mise à la retraite après 6 années de bons et loyaux service.

*

Des articles illustrant notre actuelle manière de préparer les légumes racines sont en cours de rédaction. Ils seront publiés prochainement.

panneau de chantier

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Découvrir les légumes de saison

Diversité et saisonnalité, c’est possible ! Le climat tempéré bressan et les savoirs-faire paysans proposent une gamme variée de légumes certifiés chaque mois. Toute l’année !

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