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Panais

Un des plus anciens légumes cultivés par l’homme, le panais a été oublié malgré son goût très doux et ses usages nombreux. Il résiste bien à l’hiver.

Mois de disponibilité : 

À la cuisine

À la cuisine

photo de panais lavés rangés en caisse bois

Cru

Le panais s’oxyde très vite une fois rapé : on peut incorporer du jus de citron quand on le prépare en salade seul ou avec carotte, voire céleri-rave.
À peu près toutes les préparations de carottes peuvent s’appliquer au panais.

Cuit

Fondu à la poêle.

  • Préparer le panais en fines tranches (avec la râpe à concombre qui peut donc aussi servir en cuisine l’hiver).
  • Faire fondre à la poêle couvercle fermé et à feu doux avec un peu de matière grasse.
  • Agiter 2/3 fois.
  • Le temps de mettre la table, c’est cuit.

Cubes « al dente »

Cuire à la poële huilée à feu vif le panais coupé en petits cubes. Agiter régulièrement. Servir «aldente».

En mélange avec pomme de terre ou carotte en cubes, on ne le met à cuire avec qu’à mi cuisson.

Au wok

On peut le faire au wok, seul, ou avec pomme de terre et carotte (dans ce cas, faire prendre à celles-ci un peu d’avance de cuisson). Ou avec du poireau.

Soupe

Cuire le panais coupé en morceaux avec un oignon dans assez d’eau pour faire une soupe, mouliner le total et condimenter au curry.

En gratin de poireau

C’est comme les endives au jambon sauf que

  • y a pas d’endive mais des poireaux
  • y a pas de béchamel mais une purée de panais…
  •  🙂

Donc :

  • Cuire quelques poireaux.
  • Faire une purée de panais, avec ou sans pommes de terre, avec ou sans lait.
  • Mettre la purée dans un plat pour cuisson au four.
  • Rouler les poireaux chacun dans une tranche de jambon.
  • Poser sur la purée.
  • Râper un peu de Comté par dessus et cuire au four.

Frites au four

On coupe en bâtonnets et on cuit 25 minutes à 180° sur la tôle au four.

Velouté avec butternut

On cuit à la vapeur douce 15 mn maxi

  • du panais coupé en cubes de maxi 2 cm
  • même quantité et présentation de courge butternut
  • 1 oignon émincé.

 

On mixe avec

  • sel,
  • un petit peu de muscade, girofle, poivre, cannelle,
  • une cuillère de purée d’amande, ou de crème fraîche,
  • de l’eau bouillante.

 

On fait un peu de déco avec ce qu’on a… graines de courge, de sarrasin grillé, de sésame, de tournesol.

Dessert

Mousse à l’orange

Une recette issue du livre de nos amis-hérissons de BLO Bio Loire Océan publiée dans leur livre de recettes de saison «Comprendre les fruits et légumes Bio».

Pour 4 à 6 verrines – Préparation : 20 min – Cuisson : 20 min – Repos : 2 à 3 heures
Ingrédients : 250 g de panais, 10 cl de jus d’orange (2 oranges) + zeste d’orange, 10 cl de lait de riz, 1,2 g d’agar agar, ½ càc de mélange 4 épices, 2 œufs, 100 g de fromage blanc, 30 g de sucre de canne (rapadura ou sucre brun), sel, amandes effilées (facultatif).

Préparation
1. Brosser ou éplucher les panais, les couper en morceaux et les mettre dans une casserole.
2. Ajouter le jus d’une orange, le lait de riz et l’agar-agar. Cuire pendant 15 à 20 minutes puis mixer finement.
3. Rajouter le jus de l’autre orange, le zeste râpé d’une demie orange et le mélange 4 épices. Laisser la casserole sur feu très doux.
4. Séparer les jaunes d’œuf des blancs. Blanchir les jaunes au fouet avec le sucre puis incorporer le fromage blanc. Ajouter ce mélange à la purée de panais.
5. Battre les blancs en neige avec une pincée de sel. Les incorporer délicatement à la préparation.
6. Verser dans des verrines ou des ramequins et laisser refroidir. Mettre au réfrigérateur pendant 2 à 3 heures.
7. Avant de servir, décorer de quelques lamelles de zeste d’orange ou d’amandes effilées.

Dans les livres

Dans les livres

Le panais est un des légumes de la famille des apiacées, les ex ombellifères. Nous sommes effectivement passés d’une dénomination d’après l’aspect ( = fleurs en parasol) à une plus technique : tirée du nom latin Apium du céleri.

Notre Pastinaca sativa y côtoie d’autres légumes racine : carotte (Daucus carota), céleri-rave, mais aussi fenouil, céleri branche. Et plusieurs plantes condimentaires, persil, aneth, cerfeuil et bien d’autres. Ce sont des bisannuelles. Pärmi les vivaces, la principale alimentaire est l’ache aussi dénommé livèche Apium levisticum.

Le panais, comme la carotte, est d’originaire d’Europe. Le Biau Retraité garde souvenir d’avoir « rencontré » le panais lors de la lecture universitaire du capitulaire De Vilis qui le mentionnait… preuve que sa consommation était à l’époque importante.

Panais et carotte, leur vie, leur renommée, leur usage parallèle ont divergé quand le travail des paysans et des premiers semenciers sélectionneurs a valorisé la carotte en augmentant le diamètre de sa racine, la brillance de sa couleur, et sa jutosité.

Présenté dans la littérature bio/écolo des années 80 comme un légume oublié, le panais a bénéficié d’une fiche complète dans le « Mémento des nouvelles espèces légumières » de Henri Zuang, ingénieur CTIFL, en 1991.

 

Au jardin

Au jardin

Semis direct

La culture du panais se mène un peu comme celle de la carotte, notamment concernant la maîtrise de l’enherbement. Les Biaux Jardiniers utilisent grosso modo les mêmes techniques préventives.

La graine de panais a une forme qui en rend difficile un semis régulier avec les semoirs multi-rangs «rustiques» accessibles aux petits maraîchers diversifiés comme le Biau Jardin de Grannod. Pour une meilleur qualité de semis, nous utilisons donc depuis très longtemps de la graine de panais enrobée à l’argile, bien évidemment issue de culture biologique, une variété population avec laquelle nous avons de bons résultats dans nos conditions pédoclimatiques.

photo de germe de panais sortant de la graine enrobée d'argile couleur crème

La levée du panais est dite «capricieuse». Et elle est lente. Mais l’occultation complète, c’est à dire avec repose des toiles après le semis, favorise une levée homogène, du moins dans les conditions des Biaux Jardiniers de Grannod.

photo gros plan des plantules sorties de terre et formant un rang de panais

Le temps nécessaire à sa levée rend le panais très sensible à l’enherbement par les adventices. Les Biaux Jardiniers n’apprécient pas du tout de voir leurs planches de panais en train de «se salir» suite à une période de pluie qui a contrarié les premiers binages.

photo de l'entre-rangs de panais se garnissant de plantules d'adventices

C’est pourquoi ils font le premier binage avec une bineuse de précision DUO dès que les rangs sont visibles.

photo du carré de panais bien levés

Binage de précision

L’entretien de la culture se fait au tracteur avec la bineuse de précision DUO ou manuellement avec la houe maraîchère. On peut trouver des détails sur ces matériels et techniques en passant par cet article

photo de carré de panais en début de culture par temps très mouillé

photo de planches de panais en début de végétation entre rangs binés mécaniquement

 

Les binages entre rangs avec la Duo se succèdent tous les 8 ou 10 jours,

Désherbage manuel

ce qui évidemment ne dispense jamais complètement d’un passage manuel sur le rang,

photo de Charline au premier désherbage manuel sur le rang

voire de deux.

photo de mains protégées par gants latex lors du second désherbage manuel

Les Biaux Jardiniers continuent très régulièrement les binages mécaniques sur la planche ;

photo du carré de panais qui pousse doucement

les années humides, ça n’est pas (trop) facile, mais il faut s’obstiner !

photo du carré de panais en plein développement sans adventices

Et chaque fois que la moindre fenêtre météo se présente, zou, on attelle la bineuse (en peu de temps grâce au triangle d’attelage rapide) et hop, on y va !

photo du carré de panais en végétation, sol humide sous un beau soleil

On complète évidemment par l’entretien mécanique des allées permanentes pour éviter l’installation des adventices vivaces. Nous faisons ce travail avec la « fameuse » BPO, la Barre Porte Outils autoconstruite.

photo du carré de panais aux allées permanentes elles aussi exemptes d'adventices

Tant que les feuilles ne sont pas assez développées pour empêcher son passage, les Biaux Jardiniers continuent de travailler l’entre rangs avec la bineuse Duo.

photo d'un dernier binage de précision avec la Duo les feuilles de panais déja bien développées

Binages d’entretien

Ils passent ensuite avec la bineuse simple. Dès qu’il est bien développé, le feuillage du panais couvre assez le sol de la planche permanente pour empêcher le passage des dents de la bineuse, mais aussi étouffer une partie des levées d’adventices. Seuls continuent donc les binages des allées permanentes, avec la BPO. Donc à une seule personne en auto-binage.

photo proche des feuilles de panais très développées qui empêche le binage entre rangs

C’est peu après ce moment là, que la réalité agricole du terrain nous renvoie l’image de la qualité de tout notre travail des 6 derniers mois, depuis la reprise des planches en fin d’hiver et la mise en place printanière de l’occultation des planches prévues en panais… il suffit de se promener dans le carré de panais, de pousser tiges et feuilles pour bien voir la terre entre les rangs, et d’ouvrir grand les yeux. Deux possibilités :

  1. il y a beaucoup de petites herbes qui commencent à se développer, voire du mourron qui s’installe, assez pour se dire «c’est sale»… => le jardin nous dit sans faiblesse ni diplomatie : «tu as travaillé comme un cochon, tu vois toute cette herbe ? et puis il y aura trop d’humidité sur tes panais en fin de saison, des risques de maladie, puis des difficultés de récolte, et les cultures du printemps prochain, installées dans un terrain sale, partiront avec un handicap : t’as pas fini d’en voir… ! Tu devrais regarder sur ton carnet où tu notes tout où est ce que tu as pu te planter à ce point.. çà pourra te servir une autre fois !!! «
  2. il y a suffisamment peu d’adventices en développement pour pouvoir se dire «c’est propre»… => alors le jardin nous dit simplement : «et ben tu vois, tu y es arrivé : maladies d’automne, rendement et récolte, puis reprise et culture suivante, çà va aller ! tu devrais regarder sur ton carnet où tu notes tout ce qui s’est agencé comme il fallait… çà pourra te servir une autre fois !!! «

C’est peut-être la principale difficulté à vivre du métier de paysan-maraicher en Bio : c’est VÉ-RI-FI-CA-TEUR.

photo de planches voisines de carotte et de panais sans adventices

Les Biaux Jardiniers continuent ensuite à arpenter régulièrement les planches de panais, pour essayer de repérer les attaques de rongeurs dès leurs débuts, et poser si besoin des pièges.

sous le soleil, photo des feuilles de panais qui cachent et couvrent complètement la terre

photo du carré de panais en cours de mûrissement

Le panais arrive peu à peu à maturité, ses feuilles commencent à jaunir.

photo des feuilles jaunissantes qui indiquent la maturation des racines de panais

Il ne craint pas le froid.

photo automnale des feuilles fanées et couchées au sol signant la fin de culture

Récolte

Le panais est un légume qui se conserve plutôt difficilement une fois récolté ; alors les Biaux Jardiniers le laissent en terre tout l’hiver. Ils l’arrachent mécaniquement au fur et à mesure des besoins… et en fonction des contraintes météo !

photo depuis le tracteur de l'arrachage mécanique du panais

Bien sûr, les rongeurs se servent au passage, mais ils n’ont pas le même gros appétit chaque année… heureusement !

photo de racines arrachées l'intérieur complètement vidé par les rongeurs

En années moyenne, la lutte biologique menée par Swiffer

photo de la magnifique chatte Swiffer chasseuse grise beige et rose

et sa descendance, très chasseuse aussi, suffit à maintenir les ravages des rongeurs à un niveau très acceptable. Mulots, campagnols, ils n’en font qu’une bouchée (ou deux) !

photo de chat croquant à belle dent dans un rongeur de panais qui ne sévira donc plus

Ils sont bien sûr aidés dans ce travail par les autres auxiliaires (eux aussi fort heureusement non-végans) présents dans notre environnement bocager et très diversifié (rapaces…) auquel nous prenons soin de fournir des appuis stratégiques…

photo de buse aux aguets sur un poteau installé dans une bande fleurie

Ce genre de petit aménagement pour favoriser les rapaces et les attirer jusqu’au milieu des planches permanentes est plutôt simple et efficace.

Les panais sont récoltés régulièrement pendant tout l’hiver, sauf en période de sol pris par le gel.

photo d'arrachage de panais sous soleil d'hiver

Après passage de l’arracheuse, les panais sont mis manuellement en caisses, puis versés en palox.

photo de chantier récolte panais tracteur et mât lève palette, palox et cagettes

On peut aussi les récolter avec la lame souleveuse montée sur le barre porte outils, la fameuse « BPO » … Dans tous les cas, arracheuse ou lame souleveuse, une fois la machine passée, la manipulation est manuelle !

photo de l'équipe à genoux manipulant la récolte à la main pour mise en caisse

photo d'Émilie à genoux récoltant les panais un à un à la main

quelle que soit la météo du jour…

photo d'ensemble de récolte en caisse et palox par temps humide et gris

La récolte est échelonnée tout au long de l’hiver.

photo sous grand soleil d'hiver de récolte manuelle de panais soulevé mécaniquement

Préparation

Par choix, les Biaux Jardiniers ne lavent en général pas le panais : il est simplement brossé avant livraison. Comme tous nos légumes racine d’hiver. Double avantage : meilleure conservation, économie d’eau.

photo de Matthieu vidant manuellement les panais du palox dans la brosseuse

Chaque caisse de livraison est remplie directement à la peseuse. Lors de sa première année d’installation, en 2016, le Biau Jardinier était allé chercher cette peseuse d’occasion à petit prix un jour d’hiver, «à temps perdu» (mais gagné ensuite !). Cette machine «en fin de vie» permet de gagner un temps précieux lors des préparations et de reporter quelques années un investissement plus conséquent.

photo de Matthieu au travail en sortie de la vieille peseuse

C’est 5 années plus tard que le Biau Jardinier a pu investir dans un système plus complet, qui est détaillé dans un bel article très bien illustré, à faire passer de l’ancien site au nouveau 🙂

Selon les conditions du jour de récolte, il peut aussi y avoir des exceptions rendant le lavage obligatoire.

photo de panais bien lavé

* * * * *

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Diversité et saisonnalité, c’est possible ! Le climat tempéré bressan et les savoirs-faire paysans proposent une gamme variée de légumes certifiés chaque mois. Toute l’année !

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