Sur toute la vie d’une culture de légume au jardin – et du travail humain associé ! – planter n’est pas forcément grand chose… car
- entretenir dure (donc coute : temps, argent, peine…)
- entretenir détermine la qualité récoltée comme sa quantité.
Une de nos préoccupations lors des repiquages est ainsi de faciliter tout le déroulement de la culture. Avec notamment
- des rangs parfaitement parallèles pour des binages mécaniques sécurisés, efficaces, rapides,
- un écartement précis et régulier sur le rang pour une bonne aération et un entretien facile.
Nos rouleaux
Le principe du rouleau marqueur permet de satisfaire sans difficultés aux contraintes
- de parallélisme entre les rangs,
- et d’espacement sur le rang.
Le tout à peu de frais.
D’autant plus si on bricole des bestioles adaptées à ses besoins propres, ce qui est d’autant plus tentant que les modèles proposés par le commerce manquent rarement de défauts 🙁 comme de modération dans leur prix 🙁 .
Nous plantons manuellement – donc après utilisation d’un rouleau marqueur ou perceur
- la plupart des « petites plantations », c’est à dire celles mises en place régulièrement renouvelées tout au long de la saison, type salade, fenouil, oignon botte, cote de bette, courgette…
- mais aussi celles à un seul rang par planche, type pois, courge, pastèque…
Rouleau à plots
Nous avions acheté à un collègue du coin le rouleau marqueur qu’il s’était fabriqué pour la plantation de ses mottes de salade, production dans laquelle il avait été spécialisé.
- Le manche en est déporté pour ne marcher que dans l’allée.
- Des plots cubiques font dans la terre l’empreinte destinée à y poser la motte.
- Un intelligent système de doubles tétons permet leur fixation fiable avec un seul écrou.
- Plusieurs doubles perçages sur les roues autorisent différents écartements sur le rang.
- Des perçages sur l’axe permettent plusieurs distances entre rangs.
Nous avons complété l’outil par de petits plats très grossièrement affutés soudés sur chaque plot pour percer le film lors des plantations sur paillage.
Rouleau perceur
L’objectif avec nos marqueurs à pointe n’est que la trace exacte des emplacements de plantation.
- Le manche en est déporté pour ne marcher que dans l’allée.
- Les pointes laissent une petite trace sur la terre, ou font un petit trou dans le film de paillage.
- Plusieurs perçages sur les roues autorisent différents écartements sur le rang.
- On modifie la distance entre rangs par un boulon de serrage de chaque moyeu sur l’axe
Nous apprécions beaucoup cet outil aussi pour plantation d’ail, d’échalote… car le tout petit trou réalisé dans le film de paillage est entièrement occupé par les caïeux ou bulbes que l’on plante, ce qui participe à limiter beaucoup la pousse d’adventices par le trou de plantation.
Pour la plantations des mottes, nos faisons le creux de plantation et la pose des mottes à la main.
Nos plantoirs
Les Biaux Jardiniers utilisent (à deux) aussi des plantoirs manuels
- le tube planteur
- le plantoir dit « normand »
qui permettent de planter en confort car debout et souvent en position droite.
Ces deux outils sont d’usage très répandu dans les pays d’Europe du Nord principalement pour les plantations forestières.
Des imitations sont diffusées en France depuis peu par quelques entreprises qui semblent s’être spécialisées dans la vente d’outils et accessoires pour porteurs de projets en cours d’installation, tenants du maraichage dit intensif sur petite surface, etc… à un prix très prohibitif, probablement justifé par [1]la loi du commerce ? l’engouement pour les vidéos de ces méthodes à buzz (quelques détails chiffrés sur ces « méthodes » par ici).
Tube planteur
Le tube planteur existe en plusieurs diamètres donc pour différents formats de motte. C’est un outil agile ET très simple :
- deux poignées caoutchoutées pour l’emmener d’un emplacement à un autre,
- une buttée de profondeur,
- le bas en pointe qui creuse la terre,
- un levier que le pied actionne pour écarter le volet qui ouvre l’emplacement,
- un tube pour la descente du plant,
- une biellette pour, avec l’aide du ressort de rappel, refermer du pouce pour percer l’emplacement suivant.
Une personne a en charge la manipulation du tube planteur, l’autre le port de la plaque de mottes et l’alimentation en plants de l’outil. Les deux travaillent debout et assez droits. En plantation proche type petit pois, l’ouverture du volet lors de la préparation du trou qui accueillera un plant « borne » légèrement le plant précédent en saison humide. Le travail est rythmé par le « clac » de fermeture du clapet après chaque mise en place…
Sa forme cylindre, sa production de bruit – rare dans l’utilisation d’un outil manuel [2]graissé… et sa redoutable efficacité lui ont valu chez nous le surnom de bazooka… bien que nous pratiquions la Bio, qui est l’agriculture du vivant.
En plantation vivrière, des jardiniers amateurs utilisent le tube planteur aussi pour plantation de pomme de terre.
En plantation forestière, porter sur le côté un récipient sanglé à l’épaule permet aux forestiers de faire toutes les opérations à un seul travailleur – et donc d’avancer à plusieurs – avec un petit stock de jeunes plants [3]ceux qui coutent le moins cher et dont « en même temps » la reprise est la plus assurée.
Plantoir normand
Les Biaux Jardiniers ont planté plusieurs milliers d’arbres sur leur ferme, autour de leurs parcelles, dedans [4]et on peut penser que ça n’est pas fini !. Le plantoir normand les a TOUS mis en place, avec notre aide 🙂 et vice versa.
C’est un outil un peu lourd, et à ce titre assez sollicitant pour le dos, mais apte à travailler dans des sols qui n’ont pas bénéficié d’une préparation « maraîchère ». Un outil très efficace.
Tout plein de détails et de photos autour de son usage sont disponibles dans cet article spécifique de notre base de connaissances. Bonne lecture !
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Notre série « À la mode de chez nous »
- Plantation manuelle : rouleaux et plantoirs
- Les Préfer, nos planteuses bleues
- La planteuse rouge
- La planteuse verte
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