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Les arbres qu’on cultive : têtards et trognes

Il est de tradition dans bien des campagnes de mener des arbres en «têtards».

Le têtard est un arbre dont le tronc a été taillé à environ 2 à 3 mètres de hauteur de façon à initier le développement d’un grand nombre de branches, qui sont coupées à leur base (à leur départ du tronc) tous les 6 à 15 ans.

photo d'un vieil arbre têtard au bord d'un de nos prés

Ce type de conduite s’applique aussi aux «cépées», qui, en Bresse, garnissent souvent les talus qui accompagnent les petits fossés abordant les parcelles. Ce sont souvent des aulnes glutineux. À cette différence que pour les cépées, la taille de formation comme celle d’entretien se font juste au dessus du sol.

photo

Ces pratiques permettaient traditionnellement de récolter fréquemment, et en quantité notable, assez de bois

  • soit pour le chauffage – modéré à l’époque – des maisons,
  • soit pour la production de «charbonnette» destinée aux fours à pain.

Nous nous attachons à maintenir ce type de conduite traditionnelle du bocage, notamment en bordure de notre Biau Jardin : de Grannod, celui qui diffuse gratis de l’info paysanne bio validée par la pratique 🙂 !

photo d'un alignement d'aulnes en cépées, acacia en cépée, et aulnes têtards

de G à D aulne en cépée, puis acacia en cépées, et enfin à droite saule en têtards.

Les arbres ainsi conduits en têtards n’ont donc pas vocation à produire du bois d’œuvre par leur tronc aussi parce qu’ils sont fragilisés par ce type d’entretien. Les troncs se creusent peu à peu ; ils accueillent alors une grande biodiversité, tant végétale qu’animale. Les plus âgés creusent complètement et ne tiennent plus que par le liber et l’écorce.

photo d'une magnifique trogne de têtard au tronc gros et creux source de biodiversité

Maintien des trognes.

Tradition et paysage

photo d'un alignement d'arbres têtards en bordure d'une prairie permanente

Dans notre région humide de Bresse, ce sont le plus souvent des saules qui sont menés en têtards.

photo de trognes de saule juste après recépage des branches

La repousse après récolte est rapide.

photo d'aulnes têtards au branches fines en tout début de repousse

Ces silhouettes sont emblématiques de notre bocage humide, et le Biau Jardinier a en chantier leur replantation là où les années sans entretien en ont diminué la présence.

photo du talus d'un pré inondable aux nombreux têtards manquant

Laisser trop grossir les branches c’est mettre en danger le tronc ; les trognes les plus jeunes fournissent donc de plus grosses branches que les trognes les plus vieilles, plus fragiles, qui sont donc récoltées plus souvent. Mais l’entretien léger d’un très vieux sujet peut, au delà de la biodiversité, aussi être source de satisfaction notamment esthétique.

photo par temps de givre d'un aulne têtard aux branches garnies de lierre

En fonction des situations, il reste longtemps possible de transformer un têtard si on décide d’en modifier la taille pour le faire monter. On peut aussi choisir de risquer de le ré-équilibrer, dans une optique de diversification.

photo d'une belle trogne de saule au soleil d'été

Autonomie énergétique

La conduite en têtard convient bien à la petite production mécanisée de bois-plaquette de chauffage comme pratiqué au Biau Jardin de Grannod. En effet, ce mode de chauffage valorise très bien tous les diamètres de bois… donc aussi les «petits». Donc plus de « déchets ». Rien ne se perd… rien ne se crée, tout se transforme.

Ainsi, cela conforte l’autonomie de notre ferme.

Biodiversité

Les vielles trognes de têtards entretiennent une très grande diversité d’insectes. Et aussi de végétaux : les fientes et autres activités des oiseaux y installent des épineux, du lierre… Ils y sèment aussi par exemple des groseilles dites « de saule » – particulièrement friandes du terreau issu de la décomposition de ses feuilles retenues dans les diverses cavités de la trogne.

photo de trognes élaguées avec pousses de groseille et autres

Mais tout a une fin ; et laisser sur place chaque fois que possible les arbres morts nous permet aussi de développer toute les faune et microfaune spécifiques.

photo d'un tronc de têtard mort colonisé par un autre végétal

Et puis, quand la biodiversité de notre ferme décide d’utiliser l’humus d’un tronc mort pour y implanter un nouvel arbre,

photo d'une repousse d'arbre par semis dans le terreau d'une petite souche morte

quel plus beau symbole permanent du cycle de la Vie ?

Biblio sur les trognes.

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