En se réinstallant à Sornay, le but des Biaux Jardiniers était de créer une ferme maraîchère biologique, et dans un démarche BIO cohérente, construire un bâtiment agricole qui soit :
- inspiré de l’architecture traditionnelle bressane c’est à dire correctement intégré dans le paysage,
- bioclimatique, c’est à dire construit en fonction du climat du lieu, économe au fonctionnement et chauffé uniquement par les énergies renouvelables efficaces,
- issu de matériaux simples ET écologiques prioritairement locaux,
- adapté aux différents légumes qui y seraient stockés et conditionnés
- conçu autour des humains qui y travailleraient et y vivraient.
Du temps «idéologique»
Rencontres et réflexions
Pour mener à bien ce projet, nous avons pris le temps de la réflexion, et à plusieurs. Nous partions de plusieurs apports :
- notre détermination d’écologistes à vivre dans la cohérence.
- l’expérience professionnelle acquise grâce aux 17 années de maraîchage bio passées sur notre première ferme, à Cercot.
- tous les échanges avec les collègues lors des journées techniques organisées par le réseau bio (merci à lui !) auxquelles nous participons régulièrement,
- les visites organisées par le CAUE, ou bien l’ADEME, ou encore le syndicat des architectes ou d’autres professionnels du bâtiment,
- toutes ces belles rencontres que nous vivons dans le cadre «informel» de nos déplacements et vacances un peu partout en France, chez les collègues qui ne refusent jamais d’ouvrir leur porte à des «concurrents inconnus» (!) et partagent volontiers leurs réussites comme leurs échecs, (merci à eux !)
En groupe amical
Nous avons bénéficié des compétences d’amis avec qui nous avions déjà mené à bien quelques chantiers, principalement la conception et l’auto-construction en 1983 d’une serre solaire autonome en énergie pour la production de tous nos plants et de plants pour la vente aux amateurs sur notre ancienne ferme de Cercot :
- Jean-Paul, docteur en géologie et ingénieur thermicien, spécialisé en micro hydraulique, bois automatique, et dimensionnement de tuyauterie,
- Jean-Pierre, électricien industriel reconverti, sous forme artisanale et coopérative, dans la fabrication et la pose d’installations de chauffage solaire dès le tout début des années 1980,
- Marc, architecte militant, dont la devise professionnelle était : «Notre métier consiste d’abord à loger les hommes, leur corps, leurs envies, leurs rêves et leur foi en un monde meilleur».
Mûrissement
Nous avons pris le temps nécessaire au mûrissement, notamment par des réunions en couple, pour bien cerner nos besoins exacts, personnels, familiaux, professionnels, et les hiérarchiser. Nous avions auparavant eu « tout le temps » de mûrir les aspects «généraux» de notre projet puisque çà n’est qu’après l’échec de quatre années de recherche de terrain dans les Monts du Lyonnais sans résultat, que nous avons visé la Bresse, et trouvé à Sornay ce qui nous convenait… et que s’est donc profilée la réalité précise du projet de bâtiment.
Maîtrise
Nous avions choisi d’être maîtres de l’affaire : création de l’ensemble ferme (jardin + bâtiment + maison),
- dans la conception : construire cette ferme autour de NOUS, nos choix et envies ; chercher le conseil de professionnels compétents et expérimentés qui soient PROCHES de notre manière de voir la vie, car comme l’a écrit Henri Gougaud : «le travail sur soi exige des mains amies».
- dans la réalisation : choix prioritaire de techniques constructives SIMPLES, pouvant être mises en œuvre principalement par nous-mêmes, et / ou avec l’aide des structures collectives agricoles du département dont nous sommes sociétaires
- choix de matériaux bio ET «traditionnels» = assez simples à la fabrication, ayant «fait leurs preuves». Des matériaux permettant de sortir de ce mode de construction contemporain industriel qui par système accumule (horizontalement ou verticalement) les couches des divers matériaux (y compris «biosourcés») films et autres produits technologiques complexes issus de la grande industrie.
Organisation du bâtiment
Pour des raisons de logique, d’efficacité, et évidemment d’ergonomie, nous avons choisi un système qui ressemble à la réglementaire «marche en avant». Les légumes récoltés suivent un trajet simple, et au plus court : depuis leur arrivée du jardin, à l’Ouest, un grand couloir droit dessert les locaux de stockage, puis de préparation conditionnement, avant chargement dans le fourgon.
Des locaux de stockage ont été prévus à l’étage aussi pour « économiser » de la charpente / couverture et limiter l’impact du bâtiment tant au sol (il nous semble que la terre agricole est précieuse) que au point de vue visuel. Pouvoir se passer à l’intérieur meme du bâtiment de l’usage du gros engin de manutention que le stockage en hautes piles impose nous a donc permis de réduire les surfaces «inutiles» (= surfaces de manoeuvre et circulation seules).
L’atelier, avec sa grande entrée indépendante, et en largeur machine, est la pièce la plus extérieure coté Ouest (coté jardin, d’où viennent souvent les matériels en panne…)
Tout au long du mur Nord, comme au pignon Ouest, un auvent de profondeur confortable ET raisonnable permet d’abriter le matériel.
Au Nord et à l’Ouest, grands auvents de protection pour le matériel.
Ce bâtiment est entré au musée du vivant même des ses concepteurs et constructeurs…(!)… lors de la création de la galerie d’architecture bressane à l’écomusée de Pierre de Bresse, le 25 octobre 2008. La gloire… 🙂
Principes constructifs
Simplement le système traditionnel bressan, terre cuite et bois, revisité par l’architecture de Marc, la vie et l’écologie contemporaines :
- brique terre cuite dite « mono mur » (ou auto isolante) de 37,5 cm d’épaisseur, fabriquée à 25 km de la ferme, montée à la chaux naturelle,
- bois de douglas cultivé et scié à moins de 100 km pour toute la structure bois,
comme pour les bardages et aménagements ultérieurs,
- couverture en tuile terre cuite, de fabrication locale aussi,
- choix systématique de l’autoconstruction.
Locaux de stockage et travail :
- soit en structure bois avec isolation cellulose ou laine de bois
- soit avec des matériaux isolants et autoportants, résistants à l’humidité.
Tous systèmes facilement modulables et modifiables si le besoin change : car prudence… bien malin le paysan qui peut être certain de ce qu’il produira, comment, avec quels outils, et comment il devra le stocker dans 20 ans ! Et s’il ne veut pas raser son bâtiment devenu «obsolète» grâce à tous ses murs intérieurs ET porteurs… C’est pourquoi nous avons essayé d’éviter de reproduire chez nous, paysans-maraîchers, la «fixation définitive» du bâtiment à laquelle cèdent souvent les éleveurs qui terminaient leur construction par la chaîne de curage et installaient la plateforme à fumier au seul endroit où ils pourraient agrandir ou modifier l’organisation de l’écurie.
Principes énergétiques
Sobriété !
C’est une évidence : l’énergie la moins chère, celle qui pollue le moins, est celle que l’on ne consomme pas ! Donc choix de l’isolation renforcée,
et parallèlement d’une forte
Inertie thermique
Inertie qui apporte en plus de ses qualités hivernales, un très grand confort d’été en gardant une agréable fraîcheur. Choix parallèle de l’
Architecture bioclimatique
La place du bâtiment a été décidée en fonction de la configuration des lieux.
Ouvert au Sud
Évidemment, il est largement exposé et ouvert au soleil du Sud pour bénéficier de ses apports gratuits de chaleur. Études et réflexions ont permis d’optimiser les ombres portées pour éliminer les risques de surchauffes estivales, ce qui a été facilité par l’absence d’ouvertures vitrées à l’Ouest, des retombées correctement dimensionnées et des débords de toiture ajustés aux besoins..
Protégé du Nord
Le bâtiment a été «posé» ici notamment pour deux raisons :
- du coté Nord du chemin, se trouve un petit bois d’acacia d’une vingtaine d’ares qui joue son rôle de brise-vent
- du «coté cour» du chemin existait une haie ; elle a été doublée par la plantation d’un bosquet d’arbustes, arbres à recéper et arbres de haut jet.
Tout cela contribue à limiter les conséquences de la bise du Nord sur la cour, et à la ralentir sur le toit.
Le bâtiment est fermé au Nord, dont un vaste auvent pour le rangement du matériel le protège, avec son toit descendant assez bas.
«Chasse aux ponts»
Nous avons mené, en détail, une lutte systématique aux petits défauts thermiques potentiels sous la bienveillante pression de l’ami Jean-Paul, «l’ayatollah du pont thermique» (!) disait l’ami Marc.
Stockage inter-saisonnier
Les fondations sont isolées par l’intérieur sur toute leur hauteur
puisque le sol profond sert de stockage de chaleur, ce qui nous semblait une bonne solution pour valoriser les calories produites par les capteurs mais en grande partie inutilisées en été ; les environ 2000 tonnes de terre sous le bâtiment offrent leur inertie gratuitement…
NI FOSSILES, NI FISSILE !!!
dans nos choix des énergies pour la production de chaleur, donc ni charbon, ni gaz, ni fuel, ni nucléaire, mais 100% du renouvelable local :
Chauffage base solaire
- avec 40 m² de capteurs thermiques (sécurisés par le système de stockage inter-saisonnier des surchauffes estivales en profondeur)
Complément bois
- par chaudière automatique à plaquette bocagère de marque Hargassner,
- alimentée par plaquette bocagère, une technique «au point», voire «qui roule» comme l’a écrit, avec à propos et le 1er avril 2001, le JSL (Journal de Saône et Loire) à l’occasion de l’inauguration de la chaufferie d’un collègue :
«Avantage» écologique supplémentaire, la plaquette est produite sur la ferme ce qui, au delà de l’autonomie, permet de valoriser le maillage bocager et avec cette production d’énergie à la ferme d’en «rentabiliser» son entretien.
Oui : nous sommes de ces bio qui n’imaginions pas construire fin du XXème siècle une ferme bio chauffée au gaz ! !
Il n’était, par choix écologiques, évidemment pas question de prévoir la «fée électricité» pour d’autres applications que les usages «nobles» (moteurs, éclairage) sachant que nous ne serions jamais indépendants du réseau de distribution d’électricité, malgré nos 20 m2 de photopiles. Évidemment pas question donc de chauffer nos endives bio ou tempérer le local des courges au nucléaire !!
Nous n’imaginions pas non plus subir la contrainte pluri-journalière de l’entretien d’une combustion du bois bûche. De même pour notre vie privée, nous souhaitions éviter l’obligation du retour de vacances dans une maison froide pour cause de poêle éteint…
La chaudière automatique était la solution à tous ces choix, et la plaquette forestière le combustible adapté à notre activité paysanne.
Plancher chauffant
Nous avons donc installé du plancher chauffant à basse température (source solaire + plaquette bocagère) dans les sols de tous les locaux qui n’étaient pas frigos (dans ceux-ci nous avons, par sécurité, installé des attentes de distribution, en regard isolé, sous dalle, au cas où…).
Pour la rationalité thermique, nous avons « coupé » les dalles entre les divers locaux par de l’isolant, de façon à supprimer tous ces ponts thermiques, donc, pas de grande dalle béton d’un seul tenant sur tout le bâtiment qui relie thermiquement par le sol locaux chauffés et locaux refroidis, et sur laquelle sont ensuite posés cote cote des locaux en panneaux sandwich avec chaud à coté du froid, et cette belle dalle en béton (un très bon conducteur…) qui emmène chaque jour, une bonne partie des calories produites pour la chambre chaude des courges vers la chambre froide des carottes, ou le froid du frigo vers le local chauffé des endives…
Pas non plus de «nez de dalle» non isolé qui va jusqu’au dehors se gorger tout l’été de la chaleur du Sud ou de l’Ouest tout en servant de support aux cloisons de la chambre froide qui a été posée telle quelle dessus (et vice versa possible du local froid au local chaud bien sûr, ou du froid du Nord vers le chaud des courges ou endives, voire celui du local de lavage).
Comme écologistes et comme paysans maraîchers en bio, nous n’imaginions pas chauffer notre logement aux énergies fossiles : l’habitation est donc elle aussi raccordée à la chaufferie solaire + plaquette bocagère.
Une serre solaire
adossée aux 30 mètres du grand mur Sud du bâtiment permet la production d’une partie des plants dont le jardin a besoin, et une confortable période d’acclimatation pour ceux que nous achetons.
Confort de travail !
Les travailleurs que nous sommes ont droit à des conditions de travail qui respectent leur corps : «l’Homme est le capital le plus précieux» disait… Joseph Staline (!) qui était donc peut-être croyant, mais, hélas n’était pas pratiquant 🙂
Nous avons donc fait des choix ergonomiques :
«Çà roule partout»…
sur des sols plats et tous de niveau, pour économiser le dos des producteur(e)s, faciliter leur travail en confort agréable. Au rez de chaussée comme à l’étage, des circulations logiques – et faciles – ont été prévues pour desservir les divers locaux de stockage et de travail.
Ça roule…
au diable
pour transporter les cagettes
empilées sur planchons auto-construits avec les chutes de bardage ou autres chantiers «bois».
Ça roule…
au transpalette
Ça roule…
au gerbeur
électrique accompagné à pied (ce dernier uniquement au RdC pour limiter le dimensionnement de la dalle d’étage).
Ce petit outil acheté d’occasion à la fin des années 2000 (et toujours opérationnel) permet aussi, comme son nom l’indique, d’empiler les palox.
Comme de ranger en hauteur ce qui peut l’être.
Çà roule sans heurts jusqu’au lieu de nettoyage / conditionnement des légumes : un local fermé, à l’abri du vent, tempéré par l’inertie du bâtiment et son stockage inter-saisonnier, avec une large ouverture à la lumière du Sud. Et plancher chauffant en cas de besoin (mais à ce jour jamais nécessaire).
Entretien facile
Pour un nettoyage facile du sol, nous avons confié à une entreprise spécialisée la réalisation comme dalle de sol d’un béton dit «quartzé ciré », surcoût financier que nous ne regrettons pas. De plus, une petite balayeuse poussée à la main rend plus facile ce travail répétitif.
Éclairage
Nous avons essayé de favoriser la lumière du jour, et en complément – indispensable – nous avons choisi des sources de qualité. Évidemment pas de lampe halogène («le mode de chauffage qui éclaire le mieux !» dirait Jean-Paul) et surtout pas d’halogène dans la cour (vous savez, ce projecteur à allumage automatique qui vous fait regretter d’avoir oublié vos lunettes de soleil, ce soir de décembre, quand vous rentrez du ciné…).
Donc réglettes fluo dans les grands locaux, et ampoules fluocompactes dans les petits (remplacement par led au fur et à mesure de l’usure).
Un atelier
Confortable
Maçonnerie brique terre cuite, grande baie double vitrage, vaste porte coulissante fortement isolée : même par temps froid, l’atelier offre une ambiance confortable au travailleur qui répare, ou fabrique !
Ergonomique
Lors de la construction, ont été prévus, notamment dans le dimensionnement du ferraillage de la dalle d’étage, des anneaux de levage qui facilitent énormément les bricolages sur les gros outils, le tracteur, etc… Quelques palans et sangles, et le tour est joué, de plus en sécurité.
Le Biau Jardinier a développé son point de vue concernant l’action que le paysan lui-même peut avoir sur les propres conditions de travail qu’il se crée sur sa ferme, dans l’article «atelier et facteur humain» qu’il avait rédigé pour le guide de l’auto-construction, réalisé en 2011 par Adabio Auto-Construction [1] l’association qui allait plus tard se professionnaliser en SCIC l’Atelier Paysan.
Auvent abri à matériel
L’auvent Nord a été prévu assez vaste pour y abriter des intempéries les tracteurs et principaux outils.
Incontournable à nos yeux, le système d’attelage rapide par triangle, en facilitant le rangement de plusieurs outils l’un devant l’autre, comme leur reprise rapide et confortable, fait gagner beaucoup de place. Cette solution mécanique est donc très économique aussi en surface bâtie !
La hauteur disponible, comme le dimensionnement de la charpente permettent aussi quelque «stockage mobile en altitude» d’outils «polyvalents» composés de parties autonomes…
Étage pour stockage
Ce choix initial de devoir monter puis manipuler des charges à l’étage a pu être assumé très facilement avec l’utilisation,
- d’un transpalette supplémentaire à demeure en «altitude»,
- et à l’extérieur du bâtiment d’un chariot élévateur essence (acheté à bas prix d’occasion alors que nous étions sur notre ancienne ferme). Il a été utilisé avec plaisir, efficacité lors du chantier du bâtiment puis et à faible coût plusieurs décades durant. Et une fois devenu quasi sexagénaire, il a eu droit à être mis en retraite (seulement partielle puisqu’il est utilisé maintenant par son acquéreur !) à bas prix là aussi : c’est çà la retraite agricole… des matériels 🙂
- À l’étage, nous rangeons tout le stock de «quincaillerie» : boites de vis et assimilés, pièces d’entretien du réseau électrique, du circuit d’irrigation, pièces d’usure de certains outils ou installations, stock de petites fournitures d’atelier, etc…etc…bref, tout ce qu’il est si agaçant de devoir aller chercher sans délai chez le fournisseur, lors d’une panne le plus souvent en pleine saison de production, voire entre 14 juillet et 15 août, époque où les fournisseurs et leurs salariés…font tout autre chose… et peuvent vous promettre tout çà… pour deuxième semaine de septembre sans faute 🙁 !
- À l’étage, nous conservons les courges, nous séchons par ventilation et conservons oignon et échalote dans des locaux auto-construits, adaptés à leurs besoins spécifiques.
À l’étage nous stockons aussi sur des mezzanines. Puisque la construction des différents locaux a été l’occasion, pour assez peu de frais supplémentaires, et au lieu d’un simple plafond léger non porteur type chambre froide industrielle, de créer systématiquement des «mezzanines» qui trouvent rapidement leur utilité pour les divers stocks assez légers qui sont utilisés peu fréquemment.
Leur accès est facilité par «l’auto-construction», à coût plus que raisonnable, de quelques accès fixés à demeure.
Conservation des récoltes
Pour le stockage et la conservation des différents légumes d’hiver nous avons auto-construit plusieurs locaux avec différentes conditions de température et d’hygrométrie adaptées.
Froid
Des chambres froides pour principalement les différents légumes-racine d’hiver, de façon à pouvoir disposer des températures adaptées aux exigences de chacun.
Plus d’infos par ici et puis en plus ici aussi
Sec
Un local pour le séchage des échalotes et oignons par ventilation dirigée.
Plus d’infos par ici puis en plus ici aussi
Chaud
Courges
Un local aménagé et équipé pour la conservation des courges.
Endives
Une pièce a aussi été prévue d’origine avec plancher chauffant basse température pour la production d’endive. Endive donc cultivée en Bio et «en même temps» sans énergie nucléaire.
Préparation avant vente
Le local pour la préparation des légumes avant la vente est logiquement situé «en bout de circuit», dans une pièce claire et tempérée, équipée de plusieurs petites machines qui facilitent grandement la vie :
- basculeur à palox permettant de prendre les légumes tout en restant en position ergonomique,
- brosseuse à sec pour nettoyer les légumes,
- peseuse pondérale pour remplir des caisses toutes de même poids. C’est alors plus facile de ne pas se tromper…
La fin logique de ce trajet est le lieu de chargement du fourgon.
Un bâtiment «contagieux»
Fin des années 90 début des années 2000, ce bâtiment a été beaucoup visité, tant en cours de chantier qu’une fois opérationnel. Lors de journées à destination
- des professionnels du bâtiment (certaines organisées par l’ADEME – Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie – et le Conseil Régional de Bourgogne)
- des professionnels de l’agriculture (certaines organisée par les chambres d’agriculture ou le réseau bio),
- mais aussi de particuliers, voire des groupes de scolaires, d’adultes en formation, de techniciens régionaux de développement, de Pays, etc…
La CRARA (Chambre Régionale d’Agriculture Rhône-Alpes) a organisé une visite de notre bâtiment (et du jardin avec les premiers essais de ses bandes fleuries) dès septembre 2003 dans le cadre de la journée technique régionale maraîchage bio qu’elle organisait un an sur deux avant la mise en orbite de «Tech&Bio». À la demande de Dominique Berry, le technicien qui avait la charge d’organiser ces journées, le Biau Jardinier avait réactualisé une présentation rédigée précédemment. (On peut cliquer pour agrandir).
Une opération similaire a été renouvelée – avec succès – par l’ARDAB et le BTM en octobre 2019.
Ce bâtiment a été construit grâce au soutien :
- de l’état, de l’ADEME et du conseil régional de Bourgogne dans le cadre du Premed, qui ont subventionné la partie énergies renouvelables à hauteur de 50 %
- de l’état et de l’Europe dans le cadre du PRDC qui ont subventionné la création du siège d’exploitation à hauteur de 30 %
- des amis, clients, etc… associés dans le GFA « les Jardins qui Chantent » créé en 1995 pour l’achat des parcelles
- des très nombreuses journées d’auto-construction offertes au GFA par les Biaux Jardiniers et par leurs amis les plus motivés (Denis, Jean-Michel, Jean-Paul, Joseph, pour ne citer que les plus assidus)
qui ont ainsi étoffé le capital initial investi par les Biaux Jardiniers.
À l’usage, un bâtiment «souple» où il est agréable de vivre ET travailler.
Un bâtiment qui a su s’adapter !
2016 : Transmission de la ferme = nouveaux paysans + nouveaux projets => modifications. Place aux jeunes !
Tous les détails dans cet autre article.
↑1 | l’association qui allait plus tard se professionnaliser en SCIC l’Atelier Paysan |
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