Oui, ce mât lève-palette, c’est peut-être bien le meilleur investissement qui a été fait sur la ferme. En tout cas, c’est un des rapports coût / durée de vie / nombre d’usages hebdomadaires / gain de confort… les plus remarquables.
C’est l’ami Jean-Louis qui nous avait proposé cette « chose » il y a plus de 30 ans [1]sur notre ancienne ferme : d’un vieux chariot élévateur promis à la retraite, il avait séparé l’ensemble système de levage + fourches. À quoi il avait ajouté une adaptation pour le triangle d’attelage rapide.
Et sur le vieux 152 à boite rampante de l’époque, une modification du système hydraulique et l’ajout de distributeurs et vérin d’occasion avait permis d’ajouter souplesse et confort moderne à ce respectable Massey Ferguson là où il n’en disposait pas d’origine.
Pour la petite histoire, le Massey Ferguson en question, deuxième tracteur dans la carrière des Biaux Jardiniers, était né en… 1976 [2]qui restera dans les mémoires citoyennes comme « l’année de la sécheresse » avec son impôt associé, alors que ça n’était, trois ans après le « choc pétrolier » et la … Continue reading et avait fait 13 années de carrière chez son premier propriétaire. Les Biaux Jardiniers l’avaient ainsi acheté une autre année « historique » : celle dite dite « du bicentenaire ». Détails sur la vie bressane de notre Massey par ici.
Avec 34 années de bons et loyaux services, ce mât lève-palette pourrait commencer à songer à la retraite mais…en 2023 il n’a toujours pas 64 ans… donc… il est donc toujours mobilisé pour bien des manutentions. Mais il a obtenu d’être secondé par un travailleur plus jeune.
En fait, le Biau Jardinier, toujours à l’affut des matériels d’occasion en état, a pu acheter un lève-palette un peu moins « basique »
puisque ce nouveau lève-palettes dispose d’un couvercle : par l’action d’un vérin, on peut faire descendre une pièce disposant de ressorts; elle appuie légèrement sur les caisses du dessus de la palette et les maintient calées en place, ce qui est drôlement sécurisant dans nos chemins de terre.
Cet modèle nous apporte donc plus de confort et sérénité au travail.
Qu’il soit « basique » ou bien « à couvercle », le mât lève-palette, c’est gain de temps + économie de peine.
Normal… il prend en charge palettes et palox. Et le système palette / palox, c’est le seul qui ne nécessite qu’une seule manipulation, car effectivement, dès que la récolte est empilée dessus ou rangée dedans
- où qu’on la pose,
- où qu’on la transporte à nouveau,
- où qu’on la stocke,
- et quand on la reprendra pour la préparer…
il n’y aura pas besoin de nouvelle manipulation.
Le mât lève-palette, on s’en sert « tout le temps ».
Normal… sa première caractéristique c’est sa polyvalence :
- c’est comme un transpalette, mais pas besoin de sol en béton pour rouler,
- c’est comme une brouette, mais ce sont les bras du tracteur qui portent la charge [3] ah ces feignants ! ,
- c’est comme un chariot élévateur, mais ça roule sans problème au jardin,
- c’est comme une remorque, mais pas besoin de nouvelle manipulation pour décharger,
- c’est comme un quad, mais ça transporte des palettes ou palox sans double manipulation.
Le mât lève-palette va chercher la charge partout où le tracteur peut aller, et la pose sans effort ni manipulation par le simple travail d’un circuit hydraulique. C’est reposant !
Et c’est reposant souvent !!
- Lors des repiquages, on prend les caisses de mottes dans la serre à plant et on les emmène au jardin avec le mât lève-palette.
et ramener les caisses à mottes vides bien tenues empilées par le couvercle, c’est un vrai régal .
- Le mât lève palette amène sans problème les palox vides au jardin.
en toute saison.
- Les cagettes de récoltes sont empilées sur palette
que le mât lève-palette amène facilement à l’entrée du bâtiment
où elle sera reprise sans autre peine par l’outil – quel qu’il soit – adapté à sa destination.
- Le mât lève-palette nous permet de ramener les récoltes au bâtiment pour stockage ou nettoyage, que ce soit des palox
ou des palettes.
Été comme hiver, puisqu’il suffit que le tracteur puisse rouler dans les allées permanentes.
- Le mât lève-palette sert bien évidemment aussi « dans l’autre sens » : quand il s’agit d’évacuer jusque sur notre tas de compost les déchets de préparation nettoyage des légumes.
- Plus exceptionnellement, d’autre utilisations se présentent : le mât lève-palette peut aussi se transformer provisoirement en nacelle pour de rapides travaux en hauteur.
Et autant dire que le mât lève-palette a aussi bien aidé lors de l’autoconstruction de notre bâtiment bioclimatique…
Décidément un très bon investissement l’un comme l’autre : investissement modeste et entretien économique qui nous évitent chaque jour bien des peines. Et qui continue… pour le même prix. C’est vrai qu’il a bien raison, Monsieur Sagesse Populaire quand il revendique « Y’a pas d’mal à s’faire du bien ! »
🙂
À propos de « Roue, Travail À Niveau ET… Confort du Plouc » suivez notre série en 7 saisons et technicolor local :
Rouetan Etc… Plouc !
Petits outils rendent vie jolie
- Manut’ et Manip’ saison 1 : tables roulantes
- Manut’ et Manip’ saison 2 : planchons et palettes
Y’a pas d’mal à s’faire du bien
- Manut’ et Manip’ saison 3 : mât lève-palette
- Manut’ et Manip’ saison 4 : gerbeur
- Manut’ et Manip’ saison 5 : basculeur
- Manut’ et Manip’ saison 6 : quai mobile
- Manut’ et Manip’ saison 7 : facteur humain
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