Couper des rondelles un petit peu épaisses, piquer/intercaler avec un petit cube de fromage de chèvre mi-sec, de préférence ceux affinés par Yves François si on a le privilège d’avoir accès à ses succulents fromages.
On pèle 2 concombres, on épluche 4 échalotes, on les coupe grossièrement dans un récipient.
On peut remplacer les yaourts au lait de vache par du «lait» végétal : avoine, amande, voire coco si on cherche l’exotisme.
On mixe ensemble concombre, courgette, tomate avec du lait de soja. On rajoute des herbes finement coupées (à la même saison sont notamment disponibles menthe, estragon, basilic, persil…).
On épluche et coupe du concombre en cubes (1 concombre pour 2). On mixe avec soit un yaourt soit un chèvre juste sorti de faisselle. Et un peu d’huile, de menthe, sel et poivre. Servir très frais.
Recette servie lors de la visite gourmande du jardin le 17 août 2019 à l’occasion des «40 ans de Bio des Biaux ». On peut ici lire les recettes.
Couper un concombre dans le sens de la longueur, enlever les pépins les remplacer par
Servir découpé en tronçons.
Sauce verte : mixer persil et 3 gousses d’ail avec de l’huile d’olive. Saler poivrer. On en mélange 3 c à s avec du fromage de chèvre frais. Sans les éplucher, on coupe les concombres en bâtonnets format genre 1.5 cm par 1.5 cm.
Éplucher puis trancher soit
Parsemer d’une petite poignée de gros sel pour laisser dégorger en passoire pendant une heure.
On fait la sauce de son choix, par ex : 1 mesure de vinaigre de cidre, 1 de tamari, on y mélange une échalote coupée très finement au hachoir. Mélange pour 5 mesures d’huile de colza.
Le concombre est de la famille des Cucurbitacées, comme les courges et courgettes par exemple. Mais le concombre est du genre Cucumis, en compagnie de melon, cornichon, métulon…
C’est un Cucumis sativus, comme le cornichon, ces deux végétaux se distinguant comme variétés différentes.
Originaire d’Asie, très anciennement cultivé puisqu’il est cité dans l’Ancien Testament, le concombre, comme les autres légumes fruits, était considéré comme peu nutritif à l’époque classique, et réservé aux hautes classes : la nourriture considérée comme nourissante était bonne pour les basses classes… celles qui produisent (no comment).
C’est avec la culture sous serre verre, et chauffée, que sa culture et sa consommation ses sont répandus : au XXèmè siècle. C’est depuis l’industrialisation de la production qu’il est coûte peu.
C’est une culture très exigeante en chaleur, raison pourquoi les petits maraîchers intensifs péri-urbains du Chalonnais par exemple, qui, dans les années 60, se sont spécialisés en concombre primeur (greffé pour contrer les nématodes) à l’époque du fuel à bas coût, on vite été submergés par le concombre issu de « la douceur angevine ».
Le concombre est une culture fragile, sensible à plusieurs maladies et parasites pas toujours faciles à « maîtriser » en Bio. La gamme de variétés hybrides de compèt’ produite par l’industrie semencière est un de ces phénomènes qui peuvent donner une idée assez précise de l’infini…
Mais un concombre a hélas maintenant disparu, c’est le concombre masqué, « personnage » de la fameuse BD de Mandryka, décédé en 2021, qui en fit un héros d’aventures potagères !
Une visite sur ce qui subsiste encore de son site s’impose… on peut y accéder en cliquant sur son dessin. On trouvera ses planches à tarif abordable chez tous les bons bouquinistes.
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Les Biaux Jardiniers sont très attachés à quelques vieilles variétés de concombre court, particulièrement une dont la chair n’est pas «parfaitement» blanche, mais qui est particulièrement douce en goût.
Les variétés les plus récentes sont très souvent plus résistantes aux maladies, et plus productives. Elles ne sont le plus souvent pas les meilleures gustativement, mais cette situation n’est pas réservée au concombre et à sa sélection.
Pour assurer un suivi régulier de la production de concombre, plusieurs plantations sont mises en place successivement au cours de la saison.
Chez les Biaux Jardiniers les légumes d’été qui sont cultivés sous tunnel le sont en sol biné : les concombres ne font pas exception. Donc pas sur toile noire de paillage pour couvrir la planche permanente et lutter contre la concurrence des herbes adventices. Nous préférons laisser l’accès au le sol nu sur la planche disponible pour les auxiliaires qui ont besoin de terre pour s’y nymphoser.
Mais binage manuel indispensable…
Seules les allées permanentes de circulation entre les planches sont ensuite couvertes par une toile noire tissée pour éviter toute pousse des herbes adventices. Trop tassées, et éloignées de l’aplomb des concombres, les allées ne sont pas nécessaires à ces auxiliaires.
Et sur la planche, binage hebdomadaire à la rapette obligatoire !
Au delà des nymphoses d’Aphidoletes, quelques avantages du binage régulier de la planche permanente elle-même :
L’arrosage est réalisé par goutte à goutte à très bas débit. Une programmation permet d’ajuster au mieux les apports d’eau, qui peuvent ainsi être très fractionnés (= un tout petit peu + très souvent) ce qui assure confort à la plante et économie de la ressource en eau. Plus tranquillité d’esprit au Biau Jardinier, qui prélève à la gouge des «carottes» de terre pour observer l’état d’humidification du sol près des racines de ses plantes, et les modifications qu’il doit apporter à son programme d’arrosage.
Les concombres sont tuteurés sur ficelle biodégradable. Ça nous semble plus écologique, mais aussi plus beaucoup joli que de la ficelle bleue.
Les concombres sont taillés et tuteurés très très fréquemment en période de pousse intense, puis chaque semaine voire un peu moins «en routine». La tige de concombre peut se développer quasi du jour au lendemain, et elle est très cassante… mieux vaut ne pas se laisser surprendre par une baisse momentanée d’entrain à la taille et au palissage !
Les ouiquindes prolongés ne sont pas trop acceptés par le concombre si il n’y a pas sur la ferme une victime de permanence en saison de concombre… Le maraîchage est ainsi fait. Il est prudent de se plier à cette contrainte si on souhaite avoir du concombre à vendre quand les consommateurs rentreront de vacances.
Les Biaux Jardiniers utilisent la brouette escabeau pour « suivre » la taille, le tuteurage, et la récolte du concombre « jusqu’en haut ».
La planche permanente étant binée, donc accessible, les larves d’Aphidoletes peuvent s’y « enfouir » et mener leur cycle jusqu’au bout. C’est en grande partie ainsi que nous luttons contre les invasions de puceron : grâce à la présence d’Aphidoletès, ces larves de cécidomyie… que nous protégeons… et n’avons pas besoin d’acheter.
Pour plus de détails, visiter nos articles « Les p’tites bêtes qu’on aime bien »
En bordure de tunnel, des bande fleuries, par exemple à base de souci et bleuet permettent d’attirer les auxiliaires qui mangent les pucerons.
Notamment cette brave punaise Macrolophus pygmaeus. Nous l’apprécions particulièrement aussi parce qu’elle est assez polyphage : elle est bien du genre à se contenter de merle en absence – provisoire – de grive (toutes proportions gardées, hein !)
En cas de besoin, les Biaux Jardiniers peuvent introduire des insectes auxiliaires achetés, particulièrement pour lutter contre les thrips et les tétranyques. Surtout en début de saison, car les auxiliaires indigènes sont fréquemment un peu en retard sur le rythme du climat sous tunnel…
La pollinisation des concombres se fait
Sous nos climats bressans, la culture du concombre peut être aléatoire car c’est une plante sensible aux conditions humides.
La vente du concombre peut être aléatoire puisqu’il est sujet aux à-coups de production, et que sa période de production favorite correspond à celle des voyages, des vacances, à la fermeture des cantines, etc…
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Diversité et saisonnalité, c’est possible ! Le climat tempéré bressan et les savoirs-faire paysans proposent une gamme variée de légumes certifiés chaque mois. Toute l’année !
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