L’oignon jaune, on le trouve régulièrement dans les paniers de l’automne à la fin de l’hiver. C’est lui le spécialiste des cuissons mijotées. On le fait aussi dorer rapidement à la poêle avant d’y mettre les légumes choisis, coupés en petits cubes, pour une cuisson vive et brève « al dente ». Et bien sûr en omelette.
On précuit le fond de tarte dans son moule au four à 225° le temps qu’il atteigne sa température.
Pendant ce temps, on fait fondre à la poêle les oignons coupés en rondelle, et on les met à égoutter. On sème de la ;poudre d’amande ou des grains de sésame sur le fond précuit, on y répartit l’oignon. Cuisson 20 minutes à 225°.
Options :
Cuisson 25 minutes à 225°
La soupe gratinée, qui se cuit d’abord sur le feu, puis dans le four.
Passer 15 minutes à four chaud.
On mange baveux ou pas selon son goût.
cuisson à couvert 10 minutes à feu doux.
Cuisson à four chaud 10/15 minutes (pâte à pain) 20/25 minutes (pâte brisée).
Options au choix
Pâte avec 1 kg de farine. 800 g d’oignon, autant de fromage+crème
Cuisson 7 à 10 minutes à four très chaud.
Ouvrir un blanc d’Alsace.
Bon App’ !
Alium cepa, l’oignon, est de la famille des alliacées, en compagnie de l’ail, de l’échalote, de la ciboulette, du poireau, notamment… Ce sont des plantes bisannuelles, c’est à dire que ça n’est que la deuxième année que la plante produit ses graines. La sélection paysanne de graines adaptées au terroir est donc plus lente.
De nombreux types d’oignon de conservation existent. Au fil des siècles, le travail des générations de maraîchers a sélectionné plusieurs souches adaptées à diverses régions et situations. De nombreuses variétés, dont certaines très douces, sont originaires du Midi, région grande consommatrice. Légume résistant à la sécheresse, l’oignon est aussi cultivé en terrasse de petite montagne. Plusieurs oignons sont adaptées aux régions du Nord, grosses productrices.
Selon les conditions et variétés, les oignons sont plus ou moins longs à arriver à maturité, se conservent plus ou moins longtemps après récolte. Les variétés qui ont vocation à une longue conservation sont évidemment celles dont le collet est le plus fin.
Être en capacité de fournir les paniers de nos abonnés en oignon régulièrement, avec variété, pendant toute la saison ET sans achat revente systématique implique
Historiquement, nous avions rapidement renoncé à la culture d’oignon en bulbille dans les années 1980, époque où l’offre en bulbille n’existait pas, et quand elle a commencé à apparaître, la qualité était rarement au rendez-vous. De plus, la gamme variétale proposée était tout ce qu’il y a de plus riquiqui !
Nous nous étions donc dès cette époque reculée lancés dans l’apprentissage de l’auto-production de semis d’oignon en plaques de mottes. Attitude qui fit beaucoup sourire, mais technique qui satisfaisait autant
Nos mottes des diverses variétés d’oignon sont maintenant cultivées à Chasse sur Rhône par Vincent, l’ami pépiniériste spécialisé, 100% Bio, associé avec sa femme Géraldine dans l’earl des Trois Chênes.
Les mottes ont d’abord une période d’acclimatation dans notre serre à plants pour les endurcir. Ça prend pas mal de place ! Elles sont ensuite repiquées en place dans notre Biau Jardin.
Les oignons sont, comme l’ail et l’échalote, une de ces cultures que, par système, nous établissons selon la «méthode corse», pour deux raisons
Nous pratiquons donc « la méthode corse » de façon à vivre paysans de notre travail en Bresse, à satisfaire les mangeurs qui nous font confiance, avec des travailleurs tous rémunérés. Les planches sont donc filmées mécaniquement.
Pour « marquer » l’emplacement de plantation de chaque motte, nous utilisons un de nos rayonneurs auto-construit. Il est conçu de façon à percer discrètement ET efficacement le film noir.
Il suffit de faire rouler l’appareil en mode traction animale…
et d’ensuite repiquer les mottes une à une, en mode traction animale là aussi.
Reste à s’obstiner, ne pas se lasser des sollicitations du dos… ce qui n’est pas garanti quand il s’agit de faire face à une série d’environ 15 000 mottes en plantation homogène…
Toujours en recherche de systèmes permettant de soulager le dos des travailleurs de la ferme, le Biau Jardinier avait bien évidemment en tête l’achat d’une planteuse : ah quel feignant… Matériel relativement fréquent sur les sites de petites annonces donc potentiellement accessible – à condition de ne pas être un lève-tard ! – mais exceptionnellement du matériel qui soit « en même temps »
Et un beau jour d’hiver, l’oiseau rare se présenta au téléphone par la voix de l’ami John : le Biau Jardinier eut 2 minutes à réception de la photo du monstre pour se décider, et il devint propriétaire-réparateur et aprenti-utilisateur d’une planteuse à bêches qui « en même temps » déroule le paillage : un « monstre » qu’il n’avait jamais envisagé avoir les moyens d’acheter…
Un article avec des photos de cette machine, sa remise en route, ainsi qu’une petite vidéo de sa première – et balbutiante – utilisation sont accessibles ici. Cette machine, automatique, se contente du travail d’une seule personne pour alimenter tous les rangs de plantation, on peut donc ne travailler que à deux. En bonne posture.
Cet outil nous apporte donc énormément de gain de temps, et largement autant en confort de travail. Notre article d’avril 2023 illustre en détail la plantation des oignons, on peut le lire PAR ICI !
Plantation manuelle ou mécanique, dans tous les cas, des toiles tissées sont ensuite déroulées dans les allées et fixées manuellement au sol par des agrafes pour éviter l’enherbement qui serait difficilement maîtrisable mécaniquement sans risque d’abîmer le paillage de la planche. Et quel serait l’intérêt d’ameublir très régulièrement par des binages des allées permanentes dans lesquelles jamais des légumes ne seront cultivés… Des allées pour lesquelles nous cherchons la stabilité pour les passages de tracteur ?
Un désherbage précoce des trous de plantation à la main permet de garder la fertilité – et l’humidité – des planches permanentes pour la pousse des seuls oignons.
En fonction de la météo, de la saison et du stade de la culture, il peut être nécessaire d’arroser. Le Biau Jardinier le décide après avoir donné le petit coup de gouge qui permet de voir précisément et rapidement l’état d’humidité du sol au niveau des racines de l’oignon.
Les auxiliaires présents dans les bandes fleuries permanentes nous semblent maîtriser seuls les attaques de puceron.
Malgré l’efficacité des films noir de paillage, deux passages manuels sont indispensables pour arracher les quelques herbes qui peuvent se développer dans les trous de plantation. C’est l’occasion de ce qu’on appelle avec le sourire «une corvée» : tout le monde est égalitairement mobilisé dans ce travail d’équipe dans le but que ça dure pour chacun le moins longtemps possible.
Comme dans tous les carrés du jardin, des bandes fleuries permanentes sont implantées et entretenues. Dans les carrés d’alliacées, on a donc un voisinage méthode corse / bandes fleuries permanentes de divers âges et compositions. Avec selon les cas beaucoup de coquelicot,
ou un mariage de souci, centaurée, bourrache, tournesol.
C’est la variété de la biodiversité ! De plus, les chemins enherbés du jardin sont entretenus pour une floraison préservée tout au long de la saison,
de façon à offrir aux insectes auxiliaires un «corridor écologique» reliant entre elles les bandes fleuries, tout en fauchant partiellement les bouts des planches de culture pour en faciliter l’aération .
Quand la culture est bien avancée, les Biaux Jardiniers enlèvent les toiles tissées qui couvraient les allées et empêchaient les adventices de s’y implanter. Après ces quelques mois d’occultation, il n’y a plus de risque d’enherbement, et cela permettra d’être «fin prêts» sans autre travail préalable à la récolte.
À des dates variant selon les variétés et bien sûr l’année, le début de tombaison du feuillage indique la possibilité prochaine de la récolte pour qu’elle soit au stade optimum pour être ventilée. Mieux vaut ne pas repousser ce travail, au risque d’une sur-maturité qui va toujours de pair avec mauvaise conservation.
Les Biaux Jardiniers utilisent la petite arracheuse souleveuse polyvalente achetée d’occasion il y a plus d’une trentaine d’années.
elle soulève les oignons et le film de paillage
Arrachage manuel éventuellement aussi, selon les quantités, les variétés, et les besoins.
Les films de paillage sont secoués pour en faire tomber la terre,
puis une fois nettoyés, ils sont rassemblés et menés à la collecte sélective pour leur recyclage.
Après un rapide séchage «au champ», les Biaux Jardiniers ramassent l’oignon manuellement pour le mettre en cagettes
ce qui permettra un remplissage relativement confortable des palox.
La manutention des palox se fait avec le mat lève palette, acheté d’occasion – et adapté à bien bas prix – il y a une grosse trentaine d’années.
Les palox sont rangés dans la cour au fur et à mesure en attente de les monter à l’étage avec le chariot élévateur.
La reprise des planches permanentes ne tarde pas : ce peut être l’occasion de provoquer, par un arrosage, la germination préventive des graines d’adventices présentes dans le sol, et d’obtenir ainsi une belle levée d’herbe qui sera détruite ensuite, avant d’implanter une autre culture de légume ou de semer un engrais vert, selon ce qui est prévu par notre rotation.
De même que pour notre installation de ventilation d’oignon les fournisseurs spécialisés n’ont pas pris la peine de se déranger pour vendre leur installation à des petits paysans, nous avons dû nous débrouiller sans eux, c’est à dire comme des paysans autonomes, aussi pour obtenir des palox de ventilation. Local et palox ont ainsi été conçus l’un avec l’autre, en fonction de nos besoins et choix. Ça n’était finalement pas très compliqué… très économique, et parfaitement adapté à nos besoins propres.
Nous utilisons des palox bois que nous achetons évidemment d’occasion. Nous n’utilisons que des palox à portes pour faciliter notre travail manuel lors de la reprise de la récolte.
Un rapide petit bricolage permet de les adapter à notre système de ventilation auto-construit.
Les palox d’oignon sont montés à l’étage avec le chariot élévateur. L’étage dispose d’un transpalette à demeure, qui permet de ranger et déplacer les palox selon les besoins.
Les palox d’oignon récoltés sont installés en rangées pour leur séchage par ventilation contrôlée.
La structure est en douglas, l’isolation en laine de bois, le parement intérieur/contreventement en OSB, le bardage extérieur en douglas. L’éclairage facilite la surveillance de la qualité de conservation de la récolte.
Ce système nous donne satisfaction.
Au fur et à mesure de la saison et des besoins, les oignons sont repris et nettoyés manuellement avant leur distribution dans les paniers de nos abonnés.
Le basculeur de palox (en haut au fond) en dispensant de trop se pencher,
apporte du confort de manipulation aux paysans… qui travaillent en musique (en haut à gauche) : La Belle Vie !
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Diversité et saisonnalité, c’est possible ! Le climat tempéré bressan et les savoirs-faire paysans proposent une gamme variée de légumes certifiés chaque mois. Toute l’année !
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